Boulettes Magazine

Le magazine gourmand de découvertes
TOP
Les reines de liège promeut l'apiculture - Unsplash

Grâce aux Reines de Liège, on se lance dans l’apiculture urbaine

La planète va mal, on le sait, et ce ne sont malheureusement pas quelques semaines de confinement qui ont suffi à inverser la tendance. Rudement menacées, les abeilles sont au coeur des préoccupations des Reines de Liège, joli nom donné à la section apicole liégeoise, qui veille à promouvoir l’apiculture urbaine. 

L’ONG française Pollinis n’y va pas par quatre chemins: l’agriculture intensive et certaines pratiques apicoles risquent d’emporter les abeilles avec elle sans intervention de notre part. Et de souligner que les abeilles disparaissent à un rythme alarmant à travers le monde, la faute d’abord à un acarien parasite apparu dans les années 80 pour coloniser les ruchers, puis à une nouvelle classe d’insecticides systémiques et enfin à l’importation massive de reines et essaims d’élevage venus des quatre coins de la planète pour tenter de faire face à la hausse de mortalité hivernale des abeilles locales. Résultat? « Le patrimoine génétique des sous-espèces locales est dilué, leurs capacités de résistance sont amoindries, et les abeilles se retrouvent plus vulnérables aux pathogènes, maladies, parasites… ». Avec tous les dangers que cela comporte: ainsi que le rappelle Greenpeace, 75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs. Autrement dit, si les abeilles disparaissent, c’est une véritable catastrophe pour l’humanité. Heureusement, ainsi que le rappelle Pollinis, on peut encore espérer inverser la tendance.

« Il est encore possible de sauver dans la nature le précieux patrimoine génétique des abeilles locales, adaptées et résistantes, en créant des conservatoires, zones fleuries et préservées des pesticides, qu’il faut protéger légalement contre l’introduction d’autres races d’abeilles ».

Ca tombe bien: c’est pile la mission que les Reines de Liège se sont fixées.

Lire aussi: Sauvons Maya, le garde-manger pour abeilles qui fait le bzz

Les reines de Liège s'engagent pour les abeilles - Unsplash

Les Reines de Liège bourdonnent d’initiatives

« La section apicole de Liège a pour objectif de toucher une population locale (apiculteurs et non-apiculteurs) dans un but d’échanges de bonnes pratiques et de sensibilisation à des thématiques en lien avec l’apiculture et la production de miel, ainsi qu’à toutes les questions connexes qui peuvent en découler : favorisation des pollinisateurs, alimentation durable, techniques naturelles d’apiculture, etc » explique-t-on du côté des Reines de Liège. Née à l’initiative de 3 apiculteur.rice.s de la région liégeoise, rejoints bien vite par une animatrice socio-culturelle spécialiste des plantes sauvages, cette section apicole urbaine a pour ambition de se « connecter aux acteurs locaux qui œuvrent déjà en ce sens, ainsi qu’à toute personne désireuse d’en apprendre davantage ou de découvrir le monde fascinant des abeilles ». Et pour ce faire, différentes actions sont organisées.

Les reines de Liège s'engagent pour les abeilles - Unsplash

Soit des conférences et moments de partages d’expériences et d’échanges de bonnes pratiques pour les apiculteurs liégeois et la population, mais aussi des actions d’information et de sensibilisation sur la flore sauvage indigène et mellifère spécifiquement urbaine, sur les insectes pollinisateurs et les problématiques liées à leur déclin, mais aussi la vente de plantes indigènes et mellifères aux habitants de la région liégeoise, sans oublier la recherche de solutions urbaines au déclin des abeilles.

« À côté de ruches menées selon les techniques actuelles, expérimenter ou faire redécouvrir des techniques apicoles différentes, dites « plus naturelles », moins interventionnistes, sans doute moins rentables mais qui nécessiteraient aussi un moins gros investissement en matériel et en temps ».

Et de s’assurer en prime de servis de relais entre les apiculteurs, la Ville et les autres associations (principalement liégeoises) œuvrant dans le même sens. Envie de les rejoindre? Vous pouvez participer à leurs différentes actions, communiquées sur leur page Facebook, ou choisir de vous affilier aux Reines de Liège (cotisation annuelle de 30 euros), ce qui vous donne accès gratuitement, entre autres, aux conférences de l’ensemble des sections apicoles locales de la fédération provinciale, mais aussi à une assurance RC contre les accidents causés par le abeilles.

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.