Boulettes Magazine

Le magazine gourmand de découvertes
TOP
vétérinaire

Le meilleur vétérinaire de la francophonie est liégeois

Marcel Renard… ce nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, en novembre 2019, ce vétérinaire liégeois a reçu le prix de la francophonie vétérinaire à Lyon pour son travail. Mais ce n’est là qu’une des facettes de Marcel Renard, également connu comme un des fondateurs de la confrérie du Gay Boulet. Personnage hors du commun, Boulettes revient avec lui sur son parcours, qu’il soit professionnel ou privé.

Fils de boulanger-pâtissier, peu de choses prédestinaient à la base le Docteur Renard à une brillante carrière en médecine vétérinaire. Passionné par l’espace, la science-fiction et les films d’anticipation, il entreprend des études en latin-math en secondaires en vue de poursuivre une formation d’ingénieur. Rebuté par l’examen d’entrée, il choisit toutefois de se diriger vers la médecine vétérinaire à la faculté vétérinaire de Liège à Cureghem, loin de ses parents.

Six années d’étude qui seront aussi studieuses que festives et à l’issue desquelles il choisit de s’orienter vers les petits animaux de compagnie. En 1980, diplôme en poche et son fraîchement marié, Marcel Renard part travailler en Normandie où il s’établit en tant que vétérinaire rural. Rappelé en Belgique par son maître de stage dès 1981, il revient toutefois travailler dans la région liégeoise l’année suivante. Il s’installe alors à Burenville et ouvre un cabinet de consultation au rez-de-chaussée de sa maison mitoyenne. Lors du décès de ses parents, il retourne ensuite habiter dans la maison de son enfance, à Boncelles.

Docteur Renard…

vétérinaireDébut des années 90, alors jeune vétérinaire, Marcel Renard s’intéresse à tout ce qui entoure la profession. C’est comme ça qu’il commence à s’intéresser à l’Union Professionnelle des Vétérinaires et qu’avec d’autres, il crée les vétos du cœur. Avec l’aide du directeur du CPAS de Seraing, ils ouvrent une filière de la Fondation Prince Laurent à Seraing, avec pour but d’aider les personnes en difficulté financière à avoir accès aux soins pour les animaux à moindre coût.

Il y a quelques années, avec des confrères, il constate également un manque de formation continue en français pour les vétérinaires, l’anglais étant alors dominant. Ensemble, ils créent alors la FAFVAC, la Fédération des Associations Francophones Vétérinaires des Animaux de Compagnie. En plus de la formation continue, le but de la FAFVAC est d’apporter aux pays francophones en voie de développement comme le Sénégal ou Côte d’Ivoir cette formation pour les animaux de compagnie.

Au départ initié par la France, la Belgique, le Luxembourg, le Québec et la Suisse, le projet rallie d’autres membres, dont le Maroc, l’Algérie ou encore Haïti. Alors que Marcel Renard assure la Vice-présidence de l’association début des années 2000, la FAFVAC décide de remettre le prix de la francophonie à un vétérinaire qui s’illustre au sein de la profession. En 2005, il fait un pas de côté à la FAFVAC pour assurer le rôle de président de l’Union Professionnelle Vétérinaire. Une fonction qu’il assurera 12 ans jusqu’en 2017 avant de devenir trésorier de l’UPV. Un rôle qu’il occupe encore à présent.

Lorsqu’il assurait la présidence de la FAFVAC, Marcel Renard n’avait pas pris conscience de l’impact du prix qu’il avait contribué à mettre en place. Il en prend toutefois pleinement conscience en 2019, lorsqu’il reçoit lui-même le prix à Lyon, en récompense de son engagement contre l’exercice illégal de la pratique vétérinaire et de son implication au sein de la fondation Prince Laurent.

… Mister Marcel

vétérinaireVétérinaire de renom, Marcel Renard n’en est pas moins un gastronome. Une passion de toujours qui se cristallise dans les années 1990s, lorsque Marcel crée les d’joyeux bonclis, une association d’activité pour la vie locale. Dans la foulée, il crée aussi avec d’autres la Confrérie du Gay Boulet, dont il est un des membres fondateurs. À la base de ce projet, un défi autour d’un repas au restaurant en 1993.

Au moment du dessert, ce soir-là, après quelques verres, il commande pour le dessert un boulet-frites, plat emblématique dans sa famille. Son beau-frère décide de le suivre et passe la même commande. Rapidement, la conversation s’engage avec la table voisine sur les meilleurs endroits où déguster des boulets. C’est là que germe la graine.

Avec un de ses clients qui connaît bien l’univers des confréries et un de ses amis traiteur, Marcel met en place un challenge pour récompenser les meilleurs boulets. Parmi les critères d’éligibilité : le respect de l’esprit familial. Un idéal cher à Marcel Renard.

À côté de leur volonté de faire la promotion du boulet à la liégeoise, les trois amis organisent des soirées à thème, tandis que la confrérie s’agrandit petit à petit. Forte de son succès, la confrérie décide alors de créer le boulet de Cristal : une récompense annuelle décernée au le meilleur boulet à la liégeoise de Liège. Un prix décerné sur base de notes décernées lors de dégustations. Rapidement, la récompense prend de l’importance, avec des retombées économiques importantes pour les lauréats, qui voient parfois leur chiffre d’affaires multiplié par 5 voir 6.

Plus récemment, la confrérie a également mis en place le prix du boulet de la ménagère, accessible aux amateurs.

Un engagement aussi au côté des jeunes

vétérinaireDepuis quelques années, le Docteur Renard s’est également intéressé aux jeunes vétérinaires en créant la section jeunes de l’Union Professionnelle Vétérinaire, ouverte aux étudiants et aux jeunes diplômés. Lorsqu’il ne savoure pas des boulets, Marcel Renard participe à des TP à l’ULiège et donne des cours pratiques pour apprendre à être indépendant. Avec l’appui de l’UPV, il essaye d’apprendre aux étudiants comment gérer la charge émotionnelle que peut engendrer le métier.

Lorsqu’on demande au Dr Renard quel est son prochain objectif, il nous répond « The Sky is the limit ».  À 65 ans, il veut commencer à penser à la pension et prendre le temps de faire les choses qu’il aime tout en profitant de sa famille.

Lire aussi :

Étudiante en communication à la HEPL, passionnée par ses études, Juliette ne tient pas en place puisqu'elle est aussi Présidente d'un club d'escrime. Elle a rejoint la team de Boulettes Magazine pour partager avec les lecteurs son amour pour la région liégeoise et ses habitants.