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Rock ardent, sur la route avec Valeero

Dès les premiers riffs de guitare qui atteignent nos oreilles, on est directement plongés dans un univers rock. Le rock qu’on écoute dans une cave avec une bière en main. Celui qui est plus rugueux que lisse. Celui qui prend aux tripes. Ambiance sombre, nocturne, brumeuse et un peu alcoolisée. Voilà ce qui définit Valeero, le nouveau projet d’un groupe liégeois que l’on a connu avant dans la formation Big Moustache Bandits. Annoncés comme la révélation rock de cette année, Valeero se confie sur ce nouveau projet qui est bien plus qu’une simple renaissance. Page blanche pour nouveaux riffs.


Vous avez joué au Reflektor il y a un mois. Comment s’est passé le concert ?
Forcément, c’était un peu stressant mais on était vraiment contents d’avoir du monde. On était impatients de présenter notre travail sur lequel on a bossé longtemps. Malgré la concentration, on a su se lâcher sur la scène liégeoise qu’on était heureux de retrouver. C’était quand même un peu bizarre de ne plus avoir joué depuis plusieurs mois. La compo nous a pris tout notre temps parce qu’on voulait présenter un travail de qualité.

L’univers  de vos clips est assez sombre et cinématographique, qu’est-ce qui vous influence pour leur réalisation ?
C’est mon frère – Matthieu Litt – qui est aux commandes de la réalisation des clips. On part souvent d’une idée autour de laquelle on construit un univers. Celui de Matthieu, photographe à la base, est assez froid. On essaie alors de reproduire l’ambiance de ses images, en vidéo.
Pour nos univers, on essaye de poser quelques ambiances cinématographiques à travers les histoires, parfois un peu glauques, que l’on raconte dans nos chansons.

Pour le clip Mindless and Deranged, mon frère nous a suggéré un scénario. Dans nos têtes, ça nous parlait d’une relation qui part en vrille et d’une des protagonistes qui laisse parler son inconscient. On ne sait pas trop où elle en est, et c’est un peu le bordel.
Enfin, pour Down the Drain évoque une personne enfermée dans ses tocs. Il est face à une porte qui l’empêche d’en sortir. Derrière, il y a quelque chose qui le contrôle et l’attire à la fois.

Justement, où allez-vous chercher ces idées ?
C’était l’ambiance du moment ! Yannick Lemoine, notre producteur, nous a aidé pour les paroles tout en donnant une touche poétique aux textes que j’avais déjà écrits. On est dans la suggestion sans être trop terre à terre.

Quels thèmes abordez-vous dans les titres ?
On traite de sujets assez sombres au sens large : les angoisses, les tocs, la mort mais aussi de l’amour heureusement. On aborde ces sujets prenants et universels de manière poétique, plutôt que d’évoquer des choses banales. On compose aussi des morceaux plus ouverts, on ne s’enferme pas dans la tristesse évidemment.

Depuis quand le projet Valeero a-t-il vu le jour ?
Cela fait un an et demi qu’on travaille sur ce projet en faisant les choses par étapes. Evidemment on se connaissait tous les quatre d’avant (nous avions formé Big Moustaches Bandits) mais on a voulu reprendre tout de zéro. On avait envie d’autre chose, de prendre une nouvelle direction. On ne s’est pas contentés de changer de nom, on a vraiment créé un nouveau groupe, sur de nouvelles bases.

Quand allez-vous présenter votre album ?
L’EP est sorti il y a quelques semaines et les dates commencent doucement à se suivre. On va continuer à le présenter.

Comment expliques-tu qu’on vous annonce déjà comme une des grosses révélations rock de cette année ?
Bonne question ! On a d’abord fait notre EP pour qu’il nous plaise et on a bossé en vase clos pour faire grandir nos compos et notre musique au maximum. Je pense que à partir du moment où on est fiers de ce qu’on fait, le projet est plus facile à défendre. Comme on y croit, peut-être que le public y croit aussi .

Quels sont les rituels du groupe avant de monter sur scène ?
Comme on reprend tout de zéro, on commence vraiment les concerts et nos rituels se construisent. Après le concert on débriefe un peu sans exagérer et on va voir le public le plus vite possible pour le rencontrer.

Un rituel en répèt ?
Le rituel est que je suis tout le temps en retard  ! Sinon, plus sérieusement, Raph notre guitariste, nous sonde avant chaque répèt et il sait voir directement si ça va ou pas et nous donner le ton de la répèt.

Un rituel de liégeois ?
On adore apporter un pot de véritable sirop de Liège comme cadeau à chaque fois qu’on est invités quelque part.

* Si ce n’est pas encore fait, il faut aller voir Valeero en live
 ce samedi 6 mai à 21h au Celtic, Liège et à 15h chez Alive Rercords, à Mons
 – gratuitement pour les deux concerts ! Plus d’infos sur Facebook.

VALEERO
http://valeero.be/

Photos / Matthieu Litt

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