6 raisons de planifier une visite à la TEFAF de Maastricht
Du 9 au 14 mars, le MECC de Maastricht accueillera la 37e édition de la TEFAF, acronyme de The European Fine Art Foundation, mais aussi et surtout rendez-vous incontournable de tout ce que le monde de l’art et des antiquités compte de meilleur.
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez en être aussi, et que vous devriez, même, ainsi qu’on vous l’explique en 6 raisons chic et choc de ne surtout pas manquer la TEFAF cette année. Et de profiter un peu de la joliesse de Maastricht tant que vous y êtes…
1. Pour admirer des oeuvres incroyables de (très) près
Avec 270 marchands d’art et galeries en provenance de 22 pays, la TEFAF couvre 7.000 ans d’histoire de l’art. Une imposante sélection qui offre le plaisir de voyager dans une vaste gamme de disciplines artistiques, notamment la peinture, la sculpture, les antiquités, le mobilier, les dessins, les textiles, les bijoux, et bien d’autres encore.
Une diversité unique en son genre qui offre au visiteur le loisir de passer sans transition de vestiges romains à des productions contemporaines avant-garde sans oublier des chefs d’oeuvre du Moyen-Âge. Une abondance d’art sans pareil, qui a de quoi faire rougir n’importe quel grand musée, d’autant que la TEFAF ne se démarque pas tant par la quantité des pièces exposées que par leur qualité et leur unicité.
Au fil des allées, vous aurez ainsi l’occasion d’observer des oeuvres émergentes, des pièces de toujours et aussi certains (très) grands maîtres, comme Van Gogh, Modigliani, Wahrol ou encore Miro.
Un étalage d’autant plus époustouflant que chaque oeuvre est ici présentée par la galerie qui la met à l’honneur, avec une mise en scène qui lui est propre, du stand minimaliste à la reconstitution d’une chapelle Renaissance en passant par l’atmosphère feutrée d’un antiquaire de renom.
Des exposants qui offrent le plus souvent l’opportunité d’admirer les chefs-d’oeuvre qu’ils présentent de (très) très près. Presqu’au point de les toucher (ce qui serait pour le coup très mal élevé). C’est que comme toutes les pièces présentes sont à vendre, il faut bien séduire les clients potentiels. Une atmosphère courtoise assurée par un imposant dispositif de sécurité à l’entrée, garantie qu’ici au moins, personne ne jettera de la soupe à la tomate sur les oeuvres exposées…
Vincent van Gogh, « Tête De Paysanne À La Coiffe Blanche », présenté par M.S. Rau : Fine Art, Antiques and Jewels – Photo : Courtoisie de M.S. Rau, New Orleans
2. Par chauvinisme bien placé
Comme dans tout bon événement international d’envergure, on ne manquera de comparer notre petite Belgique aux grands de ce monde, et à se féliciter de la présence significative du plat pays aux Pays-Bas. La preuve que dans le monde de l’art aussi, ce n’est pas la taille qui compte !
Parmi les exposants belges, on appréciera tout particulièrement la galerie de Tim van Laere, l’une de nos préférées du Royaume, et l’occasion qu’elle offre d’admirer en vrai les oeuvre de son poulain, Rinus Van de Velde. Incontournable également, la sélection du galeriste anversois Axel Vervoordt, choisi par Kanye West et Kim Kardashian pour décorer leur manoir monacal.
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Des compatriotes bien connus du grand public auxquels s’ajoutent les stands de Serge Schoffel (Art Premier), Gisèle Croës , Epoque Fine Jewels, David Lévy & Associés (Belgium), Flore (Belgium), Pierre Marie Giraud, Bernard de Grunne, la Galerie Marc Heiremans, Nies Oriental Art, Axel Vervoordt et De Wit Fine Tapestries (Belgium). On notera enfin, en showcase, la présence de Thomas Deprez Fine Arts, Pelgrims de Bigard et Edouard Simoens Gallery.
La Belgique est un petit pays, certes, mais dans le milieu des antiquaires, elle a tout d’une grande et on profite d’un patriotisme bienvenu en parcourant les allées à la découverte de galeristes et passionnés belges.
3. Pour avoir l’impression d’évoluer dans un épisode du White Lotus
Si vous n’avez probablement pas les moyens de vous acheter un Van Gogh pour donner une touche d’authenticité à votre salon, il n’en va pas nécessairement de même des autres qui se rendent à la TEFAF. Qui ne compte pas que des curieux parmi ses visiteurs, mais aussi bon nombre d’amateurs, de collectionneurs et… d’acheteurs. Autant de personnes prêtes à sortir le grand jeu pour s’offrir un petit bout d’éternité sous la forme d’une des précieuses oeuvres que l’on vous donne à voir.
Un peu comme s’acheter un billet pour le Davos de l’art, se rendre à la TEFAF, s’est aussi s’offrir une plongée sociologique dans le monde des happy few. L’occasion de revoir son abécédaire des codes de la grande bourgeoisie et de travailler son « quiet luxury », histoire de se fondre dans la masse.
Et se rappeler au passage que si l’argent ne fait pas le bonheur des pauvres, comme disait Coluche, tout à son prix. Et qu’on n’attrape pas non plus les mouches avec du vinaigre. Alors si on vous propose une flûte de champagne, aucune raison de refuser, mais attention toutefois où vous mettez les pieds !
Heureusement, observer les cheveux de riches reste un passe-temps gratuit. Et là aussi, à la TEFAF, vous serez servis. Et si on vous regarde de travers, contentez-vous de dire que vous préparez une thèse de doctorat sur l’application de « La Distinction » de Bourdieu au monde l’art. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas le capital économique, que vous n’avez pas le capital culturel, bon sang !
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4. Pour glaner plein d’idées déco inspirées
Et puis, s’il y a fort à parier que, comme la plupart des curieux, vous repartirez de la TEFAF les mains vides, rien ne dit pour autant que vous rentrerez bredouille. Au contraire, on ne peut que vous recommander d’y aller les yeux grands ouverts, histoire de faire le plein d’inspirations.
Mieux que sur le feed Instagram d’un décorateur d’intérieur, parcourez les allées de la TEFAF à la recherche de la bonne idée déco que vous vous verriez bien adopter chez vous, car qui sait de quoi demain sera fait. Après tout, vous n’êtes qu’à six chiffres sur une grille en papier de pouvoir vous autoriser certaines excentricités !
Et parce qu’admirer de belles choses est du reste un luxe des plus accessibles, profitez-en pour vous attarder parmi les stands les plus aspirationnels, dont celui d’Axel Vervoordt, par exemple, où on a envie de tout copier. Comment ça, vous n’avez pas besoin d’une table ministérielle signée Le Corbusier ?
Table de Ministres, Le Corbusier – Axel Vervoordt
5. Parce que la TEFAF est l’excuse parfaite pour pousser une tête à Maastricht
Ca y est, vous avez décidé de vous rendre à la TEFAF ? Pourquoi ne pas profiter de votre incursion à Maastricht pour prolonger l’aventure? Restos, hôtels et boutiques, la ville ne manque pas d’atouts et vous avez désormais un prétexte un peu plus chic que l’ouverture dominicale des commerces pour vous y rendre. Histoire d’assurer une transition en douceur, on vous commande un mezzé chez Marres. Une enseigne toute en floraison, qui offre une joyeuse cuisine méditerranéenne à partager, en plein coeur d’un magnifique jardin urbain. Et comme l’adresse compte aussi un musée dédié à l’art contemporain, vous ne serez pas dépaysé.
À défaut d’avoir acheté une lithographie de Miró, vous souhaitez vous rattraper et sortir le grand jeu ? Offrez-vous un moment d’exception Au Coin Des Bons Enfants, un étoilé Michelin au coeur du Jekerkwartier qui saura vous recevoir comme vous le méritez, caviar et champagne à la clé. Une expérience aux petits oignons que l’on poursuivra, pourquoi pas, à la Maison Haas Hustinx, un joli boutique hôtel muni de son propre spa.
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6. Pour faire le plein de culture
Et tant qu’on est là pour s’instruire, on ne manque pas non plus les TEFAF TALKS, des conférences consacrées au monde de l’art, à l’histoire de l’art et au métier de collectionneur. Plus précisément, Le frisson de la quête : histoires de découvertes artistiques majeures ( » The Thrill of the Chase: Stories of Great Discoveries in Art) qui se tiendra le 9 mars à 13h (en anglais).
Présentée par Artnet, la conférence revient sur la manière dont Internet a transformé le métier de collectionneur, sans en supprimer les embûches, notamment en ce qui concerne la provenance et l’authenticité. De quoi faire de vous la nouvelle star d’Affaire conclue grâce aux témoignages de connaisseurs de la collection contemporaine, qui partageront leurs histoires et leurs conseils pour obtenir cette pièce insaisissable, presque sacrée, que recherche tout bon collectionneur.
Un exemple parmi tant d’autres des nombreux rendez-vous culturels qu’accueille la ville durant toute la durée de la TEFAF, entre festival de Jazz, des visites guidées consacrées au patrimoine de la ville ou encore la mise à l’honneur d’artistes émergents dans les galeries d’art du centre-ville (plus d’infos ici).
Alors, convaincus ?
Plus d’infos
TEFAF Maastricht, 37e édition
Du 9 au 14 mars 2023.
Les billets d’entrée sont disponibles ici.