Art & apéro: visite à la galerie Cdlt
Mercredi des vacances de Toussaint, nuit précoce, risque de crachin: les circonstances de notre rencontre auraient presque eu de quoi être déprimantes si Stéphanie et Marine n’avaient pas été aussi accueillantes. Stéphanie et Marine, ce sont les deux têtes pensantes qui se cachent derrière Cdlt, leur première galerie ouverte à 27 ans seulement.
Deux filles comme on les aime: ambitieuses, curieuses, et surtout pas pimbêches. Des filles à l’image de leur sélection, en fait: cool et super chouette.
« On a toutes les deux étudié la communication à Jemeppe, c’est la qu’on s’est rencontrées. Pendant toutes nos études, on s’était toujours dit qu’on adorerait ouvrir ce genre d’espace ensemble. Après nos études, on a bossé respectivement pour Reciprocity et pour des galeries à Bruxelles et Milan, et on s’est toutes les deux retrouvées sans attaches professionnelles au printemps dernier.
L’occasion était trop belle: on s’est dit que c’était le moment ou jamais de se lancer ».
Un plongeon professionnel dans la grande profondeur, même pas peur.
» On s’était jurées d’ouvrir notre propre espace avant nos 30 ans: on en a 27, c’est parfait. Cdlt, c’est un peu la combinaison de nos deux passions: de l’art, mais du design aussi. On fonctionne au coup de coeur pour la sélection des artistes exposés. Pour notre première expo, on s’est basées sur notre carnet d’adresses, des artistes qu’on connaissait et dont on appréciait le travail ».
Soit une installation lumineuse de Pauline+Luis, des photographies de David Widart, et les lampes graphiques de Maxime Lagny. Mais aussi des éditions d’artistes tels qu’Ai Weiwei, les tasses en porcelaine sensuelles et épurées de Frédérique Ficheroulle et les oeuvres monumentales et colorées de Loïc Moons.
Une sélection touchante, honnête, innovante, face à laquelle il est bien difficile de se décider. Car la bonne surprise, ici, c’est que les oeuvres exposées sont aussi à la portée des collectionneurs aux budgets réduits: les objets commencent aux alentours de 5€. Pour les oeuvres, compter entre 300 et 2000€ – pas donné, mais pas aussi inaccessible que dans d’autres galeries.
L’autre bonne surprise, chez Cdlt, c’est qu’on peut venir pour y admirer les oeuvres exposées, papoter, mais aussi se désaltérer: partenariat avec la Caféière pour proposer une belle sélection de thés et cafés, mais aussi collaboration avec le Verre Bouteille, qui proposera une nouvelle sélection de nectars chaque mois. La conversation se poursuit avec Marine et Stéphanie autour d’un verre de vin blanc, dans le canapé délicieusement vintage gracieusement prêté par Curioso.
On se prend à rêver de l’avenir du quartier, à parler ambition et projets, avant de se quitter reboostées: il est décidément ultra motivant d’être Liégeois en 2016 et d’avoir la ville comme terrain de jeu pour réaliser ses rêves.