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Pot'Ingé

Ça pousse au Pot’Ingé

Il y a un an, nous vous faisions découvrir le Pot’Ingé, une manière de se cultiver tout en cultivant des légumes à l’Université de Liège. Aujourd’hui, nous sommes retournés à la rencontre de ces doctorants qui ont apporté davantage de biodiversité sur le campus du Sart-Tilman.

Souvenez-vous, ils étaient sept jeunes déterminés à transformer un petit coin de verdure du Sart Tilman en un exemple de biodiversité et de permaculture. Développé sur base de fonds donnés par le cercle étudiant des Sciences appliquées, l’AEES, et le décanat de la Faculté, le Pot’Ingé a bien poussé grâce aux bons soins de ses fondateurs et aux nombreux dons de graines, de matériel et de matières premières. Retour sur une saga vert…igineuse

Une croissance impressionnante

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À ses débuts, le Pot’Ingé était composé de quatre bacs de culture hors-sol de plantes telles que la roquette, le cresson ou encore du cerfeuil. Une configuration minimale aujourd’hui méconnaissable. Aux premiers bacs, se sont ajoutées deux buttes entières, qui accueillent des courges et des fraises. Des tranchées destinées aux arbustes fruitiers ont également été creusées et de nouveaux bacs ont été construits pour accueillir des fleurs en vue d’attirer les insectes pollinisateurs. Une serre a même été installée pour héberger des plants de tomates.

Autant d’agrandissements rendus possibles par une équipe qui a grandi avec le projet. Constituée au départ d’une poignée de volontaires, l’équipe compte désormais une vingtaine de membres. Des « helper » qui rejoignent le projet en apportant leurs compétences, leur temps et leur motivation en échange d’une partie des récoltes. Une production si prolifique que durant l’été, une partie a même été mise en vente sur le Net et en autocueillette.

Un potager où se cultiver

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Cultiver un potager, ça ne s’improvise pas. Pour mener sa mission à bien, Le Pot’Ingé est constamment à la recherche de nouvelles idées, de nouveaux légumes et de nouveaux savoirs. Ici, tout qui apporte son aide, même minime, découvre et apprend. Tout au long de l’année, le Pot’Ingé organise des ateliers. Ceux-ci sont précédés d’une conférence de 30 à 40 minutes et d’un débat.  Avant le confinement, un atelier cuisine basé sur la nutrition et un atelier construction de nichoir basé autour de la biodiversité avaient été mis en place. Ils sont ouverts au public, universitaire ou non.

Le prochain atelier proposé devrait être une balade dans les vergers de l’université. Peu de gens le savent, mais le campus liégeois regorge d’arbres fruitiers disséminés un peu partout et sur lesquels chacun peut se servir. Une cueillette des champignons pourrait aussi être à l’ordre du jour bientôt et une journée « chantier collectif » se tiendra en octobre. Elle sera évidemment ouverte à tous, que ce soient ceux qui veulent offrir une aide ponctuelle ou les curieux de découvrir le projet.

Un outil pédagogique et fédérateur

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Un des fers de lance de ce projet était d’en faire un outil pédagogique que l’université pourrait utiliser dans ses cours. Plusieurs projets devraient ainsi voir le jour en partenariat avec certains secteurs de l’ULiège. C’est le cas notamment de l’abri destiné aux outils, réalisé en collaboration avec les étudiants en « construction et architecture ». La mise en place d’un contrôle de l’humidité est aussi prévue dans la serre avec les étudiants d’électro-mécanique, tandis que les étudiants d’électricité-informatique ont pour projet d’installer des caméras devant les nichoirs afin d’analyser la population de ceux-ci.

Et demain ?

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Le Pot’Ingé vit au fil des saisons. Chaque début d’automne, il subit une importante transformation pour faire de la place aux légumes d’hiver avant d’endosser à nouveau ses habits de printemps. C’est à ça que sert la journée de chantier collectif. Celle d’octobre sera la première puisque jusqu’ici, il y avait assez de place pour tout ce qui a été ajouté.

Pour la suite, de nouveaux projets sont en préparation avec les différentes facultés et les ateliers recommenceront dès que la situation sanitaire le permettra. Des étudiants de vétérinaire se sont déjà renseignés pour implanter le concept dans leur faculté. À terme, l’équipe du Pot’Ingé voudrait créer un vade-mecum pour aider à semer l’idée dans de nouveaux lieux.

Envie de les rejoindre ?

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Chaque membre de l’université (étudiants, professeurs, administratifs) est libre de venir en tant que « helper » avec ce qu’il a à offrir au projet. Les ateliers sont ouverts à tous et les dons en tout genre sont évidemment les bienvenus.

Page Facebook du Pot’Ingé

Compte Instagram du Pot’Ingé

Crédit photo: Pot’Ingé et Audrey Alexis Photography

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Étudiante en communication à la HEPL, passionnée par ses études, Juliette ne tient pas en place puisqu'elle est aussi Présidente d'un club d'escrime. Elle a rejoint la team de Boulettes Magazine pour partager avec les lecteurs son amour pour la région liégeoise et ses habitants.