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Le CHU fait face au Coronavirus - Unsplash

Comment le CHU s’est préparé pour affronter le pic de l’épidémie

Si les infos anxiogènes se multiplient en cette période, de bonnes (ou du moins, rassurantes) nouvelles arrivent du CHU. L’hôpital universitaire s’est en effet préparé au mieux au pic annoncé de l’épidémie de Coronavirus en Belgique. « Village » de tri, capacités de dépistage multipliées par 8: le point sur les mesures mises en place.

C’est ce matin que le CHU a ouvert son Centre de Tri Coronavirus au site des Bruyères. Ainsi que l’explique Louis Maraite, Directeur de la Communication, « les deux sites des urgences du CHU, qui ensemble accueillent 100.000 patients par an, sont aujourd’hui également équipés pour affronter le pic de la pandémie en Belgique », notamment grâce à à la Ville de Liège mais aussi et surtout aux équipes techniques, médicales, logistiques et aux entreprises qui ont permis ce travail « soigné et très apprécié ». Si le tri des patients se faisait depuis le premier jour en amont des urgences, les « COVID-Village » permettent offrent aujourd’hui une plus grande facilité de travail pour les équipes en première ligne.

800 analyses par jour au CHU

Autre facilité pour les soignants: grâce à l’ingéniosité des équipes et à la solidarité mise en place, la capacité de test de dépistage du Coronavirus au CHU a été multipliée par 8. En effet, « nous avons réalisé un partenariat avec la Société suisse ROCHE qui a mis à notre disposition, pendant la crise à des conditions préférentielles, ce robot, un COBAS 6800, ainsi que les tests pour pouvoir multiplier les analyses sur les prélèvements » souligne le Pr Pierrette Melin, chef du service de microbiologie médicale.

« Alors que nous tournions autour de 100 analyses par jour, nous pourrons multiplier ce chiffre par huit ! » précise le Pr Marie-Pierre Hayette chef du service de microbiologie clinique. Cela permettra, en plus de répondre aux patients, d’accroître le nombre d’analyses sur le personnel soignant qui se trouve en première ligne »

De son côté, Louis Maraite tient également à saluer le travail effectué jusqu’à présent, rappelant que « depuis le 6 mars, date du premier test, le personnel de laboratoire a vraiment fait un travail exceptionnel, que ce soit les développeurs,  Sébastien Bontemps et Raphaël Boreux, ou les techniciens, une équipe soudée de 12 personnes qui a pu compter sur la solidarité des autres laboratoires du CHU de Liège réunis dans UNILAB ».

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Le CHU fait face au Coronavirus - Unsplash

Un call center pour les enfants des soignants

Bon à savoir, un call center (04/270.30.66) géré par le service de  Psychiatrie infanto-juvénile a été mis en place pour les enfants du personnel soignant. Il est également ouvert au personnel des onze hôpitaux de la province de Liège avant éventuellement tous les hôpitaux de la FWB. Les psys en charge de l’initiative proposent une véritable écoute sur le thème  « être enfant d’un soignant dans ces circonstances particulières ». Le personnel peut appeler tous les jours, w-e compris, de 8 à 18 h. « Nous voulons y aller progressivement, explique le Pr Malchair. En fonction du nombre d’appels, nous verrons comment l’ouvrir aux enfants de tout le personnel soignant de la FWB ».

Et les masques alors? Face à la pénurie, la solidarité s’organise: la clinique vétérinaire des animaux de compagnie a fait don de 10.000 masques, tandis que le Standard de Liège en a fourni 200, après que les chercheurs de l’université de Liège, GIGA en tête, aient donné le bon exemple. Les services de la Ville de Liège ont quant à eux organisé une distribution de masques aux infirmiers indépendants ce mercredi 25 mars. Envie d’aider? Ainsi que le rappelait notamment Julien Delaunois, infirmier au CHC: restez chez vous. « C’est atroce ce manque de contact mais nécessaire. Si vous voulez voir une inversion de la courbe d’infections et voir une diminution plus rapide des mesures de confinement… Il n’y a pas d’autre solution ».

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Photos d’illustration : Unsplash

 

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.