Entre flirt et rencontres, comment ça date à Liège ?

juin 19, 2023

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Je lui réponds tout de suite ou j’attends ? Quoi faire ? Quoi dire ? Comment m’habiller ? Où aller ? Bisou ou pas bisou ? L’épanouissement sexuel, aka le CUL, est sans doute LE sujet du moment, mais quid des débuts d’une relation ? D’un premier rendez-vous ? Là où tout commence ? Conseils et observations d’expertes sur comment flirter et faire des rencontres à Liège.

Sarah Denis est psychologue et coach holistique. Avec Histoires Singulières, elle propose services et conseils pour se sentir en paix avec le passé, être épanoui.e dans le présent et créer un futur avec sérénité et confiance. Une pratique basée sur l’esprit et l’inconscient, les émotions, le corps, les relations, la sexualité ou encore le développement de soi.

« Depuis que je suis gamine, je suis la confidente et celle qui donne des cours d’éducation sexuelle dans la cour de récré (rires). Aujourd’hui, les problématiques que je rencontre le plus souvent sont : la baisse de désir, l’absence de plaisir et les douleurs intimes, la peur d’oser se lancer dans une relation et les schémas amoureux récurrents, la rupture, l’infidélité, les doutes quant à une relation,… Avec Histoires Singulières, j’ai combiné ma passion et ma vocation, celles d’aider les personnes à vivre une vie plus sereine, surtout dans les domaines amoureux et intimes ».

Et Sarah d’expliquer allier ses différents domaines d’expertise dans une approche holistique: « Je propose des accompagnements en visio ou en présentiel dans les Vennes, des ateliers à thèmes autour de la confiance en soi et du bien-être, des Apéros Sexo & Love, ou encore les après-midi Badass with love. Des programmes en ligne sont prévus pour améliorer sa vie amoureuse et intime et puis aussi un concept pour célibataire qui va voir le jour cet été ! »… Et tant qu’on parle de célibataires, on a voulu faire le point avec Sarah sur comment ça date à Liège. Sans surprise, notre cité est décidément ardente…

Amour réel vs virtuel

Premier facteur: donne-moi ton âge et je te dirai comment tu dates ! Selon Sarah, les étudiants auront en effet plutôt tendance à faire des rencontres en soirée, mais aussi sur les réseaux type Instagram ou Snapchat. Les trentenaires, quant à eux, considéreront d’abord les amis d’amis ou les personnes partageant leur hobby, et en dernier lieu, les applications de rencontre. Mais celles-ci ne sont pas pour tout le monde…

« L’expérience sur les applis dépend vraiment d’une personne à l’autre, de sa confiance, de son estime d’elle et des enjeux qu’elle place dans l’utilisation des applications. Cela peut être un merveilleux outil pour les personnes plus introverties ou qui voient peu de nouvelles têtes dans leur quotidien. En revanche, certaines personnes se comportent différemment sur les applis, se permettent de ghoster, ou d’avoir des propos grossiers et irrespectueux, car ils sont derrière un écran qui leur garantit un certain anonymat. Et puis il y a le stress de la première rencontre en vrai. Je pense qu’il vaut mieux se voir rapidement, et pas au bout d’un mois, sinon on risque de se construire un fantasme ».

Et Sarah n’est pas avare non plus quand il s’agit de partager des conseils à celles et ceux qui, comme moi, ne savent pas flirter. « Il faut déjà exclure les conseils en séduction ringards qui nous cloisonnent dans des dynamiques pourraves du style ‘suis moi, je te fuis et fuis moi je te suis’. Le conseil d’être mystérieux, c’est à bannir ! Tout comme celui de ne pas répondre aux messages tout de suite, de les ignorer ou de ne pas dire ce qu’on veut… En bref, que ce soit online ou dans la vraie vie, tout conseil qui vous dit de cacher ou changer qui vous êtes, c’est un grand NON ! Tu ris fort ? Génial, c’est communicatif. Tu es passionné·e par les champignons des bois ? Hyper intéressant, dis m’en plus ! Tu ne veux pas d’enfants ou tu rêves de partir vivre à l’étranger ? Partage-le, car ce ne sont pas des sujets sur lesquels on fait des compromis. Il faut être clair sur nos intentions et sur nos envies » affirme celle qui aime raconter des Histoires Singulières, mais qui refuse qu’on (se) raconte des histoires.

Premier date : ken ou pas ken ?

S’il n’existe pas vraiment de normes en matière de dating, il semblerait tout de même que les Liégeois.es apprécient les plaisirs de la bouche. Mais pas ceux que vous croyez, on vous voit venir et on parle bien ici d’aller au resto ou boire un verre ! Ce sont, pour la plupart d’entre nous, des choix privilégiés pour un premier rendez-vous. Voilà pour la forme, mais comment faire en sorte que le date soit réussi ?

« Si j’avais un seul conseil, bateau peut-être, mais teeeellement vrai à donner, ce serait : être authentique, ne pas chercher à changer notre manière de parler, de nous habiller ou de nous comporter, ni notre vision du couple ou de la vie pour plaire à l’autre ou correspondre à ce qu’on pense que l’autre attend. Pour que la rencontre soit vraiment possible, il est essentiel d’être soi-même ! »

Et Sarah d’ajouter qu’il serait judicieux d’emmener l’autre dans un lieu qui nous ressemble, qui témoigne de nos valeurs et de nos centres d’intérêts. Ainsi, si la personne semble fermée ou jugeante, on sait déjà que c’est niet – on vous voit, les spécialistes d’ignorer les red flags…

Si possible, Sarah conseille également de programmer un date d’une heure, sur le temps de midi ou de le prévoir avant un souper entre ami (pour le débrief) : « Comme ça, on évite l’éventuel inconfort de devoir écourter si on s’ennuie comme un rat mort ! (rires). Et puis, si on a un goût de trop peu, il ne tient qu’à nous de se revoir… » Et pour ce qui est de l’alcool, s’il aide parfois à se détendre, il nous coupe aussi de notre intuition en faussant nos sensations corporelles, met en garde Sarah.

Bon, mais s’il se passe bien, ce premier rendez-vous, est-ce qu’on tente le kiss voir plus si affinités? « On fait ce dont on a ENVIE, en s’assurant du consentement de tout le monde », précise Sarah.

« On ne fait donc rien pour paraître « plus » ou « moins », ou pour correspondre à des attentes que l’on pense que l’autre, les ami·e·s, la famille ou la société ont. D’autant qu’il n’y a aucune corrélation entre la présence ou absence d’un bisou ou de sexe au premier rendez-vous et la suite de la relation. En revanche, ce qui est déterminant c’est de respecter nos limites (et celles de l’autre of course), d’être à l’écoute de nos envies, de les verbaliser clairement et de s’autoriser à être soi, dès le début ».

Dans le cas contraire, nous avons déjà toutes et tous demandé à un.e ami.e de nous appeler et simuler une urgence au tel au cas où le rendez-vous se passait mal. Mais même si ça reste une solution, Sarah a d’autres conseils à donner pour se sortir d’un bad date : « Déjà, s’enlever un peu de pression, à un rencard on ne joue pas sa vie ! C’est la rencontre de deux personnes curieuses d’apprendre à se connaître. Une fois qu’on a pris conscience de ça, c’est déjà plus chill ! »

Pexels – Danny Lines

« Ensuite, si on sent que le rencard va être cata avec la personne, c’est qu’il y a déjà de gros signaux auxquels prêter attention (valeurs opposées, manque de respect, peu d’enthousiasme,…), souligne Sarah. Mais dire non à l’autre, même si c’est inconfortable, c’est vous donner l’opportunité à tous les deux de partager votre temps et votre énergie avec une personne qui saura vous apprécier à votre juste valeur. De manière générale un ‘Je suis désolé·e mais on va en rester là, je ne sens pas le feeling que j’ai envie de ressentir avec toi. C’était chouette de te rencontrer et je te souhaite plein de bonnes choses’ c’est parfait ».

From Liège, for Love

Et parce que notre sexologue n’est décidément pas avide de bons plans, elle joue les Cupidon jusqu’au bout en partageant ses bonnes adresses pour des dates réussis à Liège. Ses incontournables?

Pour les aventureux :

Une VR chez One Reality. « Rien de mieux que dégommer des zombies pour créer une belle complicité ! »
Un lancer de hache chez The Place to Play
Une session d’escalade chez Top Rock
Un escape game chez Get Out ou Evasion Room par exemple.

Pour les amoureux de la culture :

Une expo à la Boverie, Cité Miroir ou aux Guillemins pour refaire le monde après ou s’improviser critique d’art…
Le ciné en plein air estival du cinéma Sauvenière
Une initiation de danse à l’une des soirées jazz de Easy Swing pour les plus audacieux

Pour les épi-curieux :

Chez Moi pour leurs mocktails à tomber, leur canapé moelleux et le chat qui fait sujet de conversation !
L’atelier du Gin pour l’ambiance feutrée et sa carte de folie
Barrio pour ses délicieux petits plats à partager (ou pas) 😉
Le Mékong: doux pour le palais et le budget, d’après Sarah !
Caudalie: « Pour envoyer de la patate niveau qualité et originalité. Mais peut-être plus pour un 2^e date car on part pour un 5 services » (rires).
Chez Gwali pour bruncher avant de se mêler à la foule de la Batte.
Chez En Ville ou Ventre Content pour des recettes veggie et vegan hyper gourmandes…

Re-flirter, la question du désir

Les partenaires qui sont en couple depuis longtemps sont parfois confrontés à certains défis lorsqu’ils tentent de maintenir la flamme dans leur relation. Fini l’excitation du début, la phase de flirt, la découverte de l’inconnu… Mais sachez qu’il est tout à fait possible de raviver la flamme et de ré-apprendre à flirter avec son.sa partenaire « le désir fluctue et c’est naturel » ajoute Sarah.

« Notre cerveau ne sécrète pas les mêmes substances en début de relation où on est presque accro à l’autre et où on fantasme, qu’après des mois ou des années à être ensemble. Une fois la phase de flirt passée, on met des tas de choses en place pour se rassurer, pour s’assurer que l’autre va rester, pour nourrir l’amour. On se donne des petits noms mignons (mais pas sexy), on habite ensemble, une routine s’installe… Or ce qui sécurise éteint le désir. Le désir se nourrit en effet d’un savant mélange de distance et d’intimité, de sécurité et de nouveauté. Le challenge des couples est donc d’être suffisamment proches et en sécurité pour vouloir partager du sexe, tout en laissant de l’espace solo pour chacun et de la place aux surprises. Sinon on voit l’autre comme acquis et donc le désir n’existe plus… »

Sarah organise d’ailleurs des apéros sexo où elle partage de nombreux conseils pour réveiller le désir. Et ça commence par prendre soin de soi : « Le désir est une énergie, un élan, donc si notre corps grignote déjà dans ses ressources pour lutter contre la fatigue, le stress par exemple, faire du sexe n’est vraiment pas une priorité et c’est naturel. Donc une bonne hygiène de vie et, en bonus, ne jamais se forcer à faire du sexe si on en n’a pas envie, au risque d’empirer la baisse de désir ».

Il s’agit aussi de se reconnecter à son corps et ses sensations agréables, que ce soit par le sport, le yoga, la danse, la pleine conscience ou… la masturbation.

« Si on est toujours dans notre tête et notre to-do list, et qu’on est déconnecté.e, il est impossible de ressentir les sensations du désir et puis quand on fait du sexe, le plaisir est aussi moins au rendez-vous si on a notre hamster mental qui tourne dans sa roue. Or, moins de plaisir dit moins d’envie de recommencer, c’est logique. C’est pour ça que la masturbation est si intéressante, car elle permet d’explorer de nouvelles sensations, d’apprivoiser notre corps, notre désir, nos limites, nos réactions et tout ça aide évidemment à améliorer aussi la qualité du sexe à deux » (r)assure encore Sarah.

Envie de rencontres à Liège?

Pour les cœurs solitaires, Sarah organisera des évènements dédiés aux célibataires qui permettront de se rencontrer autrement, de faciliter les échanges pour se sentir à l’aise même si on est timide et de passer un très bon moment en découvrant de chouettes choses dans la région liégeoise. Un tout nouveau concept, qui prendra place cet été !

Histoires singulières / L’Instagram

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