Good Move, la jeune pousse qui sublime vos plats
À travers l’actualité, nous ne cessons de lire que cette crise sanitaire aura un impact économique dévastateur. Heureusement, des success-stories il y en a. C’est le cas de Good Move, une entreprise menée par deux jeunes producteurs wallons qui a su se réinventer et prendre un nouvel élan.
Un projet estudiantin
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Lucas et Brieuc étaient encore étudiants à l’université de Namur lorsqu’ils fondent en 2016 l’entreprise Good Move. Ils se lançaient dans la production de jus de fruits et légumes bio. Mais plutôt que d’utiliser la pasteurisation classique, ils se sont lancés comme défi d’utiliser la « technologie à froid », une manière de produire qui permet une meilleure conservation des vitamines.
Tout allait bien pour eux, qui comptaient dans leurs clients des restaurants d’entreprise et des institutions. Mais lors du premier confinement, de nombreuses enseignes doivent fermer et mettent fin aux ne commandes.
Pour Good Move, la perte est conséquente et rapidement, les jeunes producteurs ne peuvent plus couvrir leurs frais fixes. Ils décident alors, non sans difficultés, d’arrêter la production.
Sortir des sentiers battus
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Mais ce projet, ils y ont trop travaillé pour l’abandonner. Alors, ils décident d’utiliser la somme reçue dans le cadre du « droit passerelle » pour amorcer un changement de direction. C’est aussi à ce moment que Lucas découvre l’agriculture verticale : grâce à ce système de production agricole, l’utilisation d’eau est réduite de 90%, la surface nécessaire est diminuée drastiquement et les pesticides peuvent être supprimés. Une formule gagnante pour la jeune entreprise qui met le bio en avant.
Une technique de production qui ne s’improvise pas. Lucas cherche alors dans la littérature et sur internet le produit qui leur permettra de développer leur idée. Ils trouvent la solution dans les « micropousses ».
Ce sont de très jeunes pousses de légumes qu’on laisse grandir seulement une dizaine de jours et qui offrent une densité de nutriments jusqu’à 40 fois supérieure aux légumes arrivés à maturité.
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Les micropousses sont utilisées le plus souvent dans la cuisine gastronomique. Brieuc décide d’en offrir à son ami au mois d’avril et c’est là qu’ils se rendent compte de la viabilité du projet. Ces pousses, ils veulent les rendre accessibles au grand public en les proposant en raviers biodégradables dans les rayons frais de la grande distribution.
En mai, ils réalisent les premiers tests puis au mois de juin, Brieuc s’attèle au design. Et au mois de juillet, les micropousses prennent déjà place dans les rayons d’un premier magasin. Petit à petit, le succès est au rendez-vous et fin décembre, Good Move peut compter sur une vingtaine de points de vente convaincus. Ils rencontrent des investisseurs belges et réussissent à lever 232.000 euros pour développer l’entreprise.
Prochains challenges ?
Dans le futur, le binôme veut continuer à croître et à optimiser davantage l’agriculture verticale. Ils cherchent d’ailleurs un nouvel entrepôt pour se développer et comptent bien engager du personnel pour apprendre à déléguer. Les jeunes producteurs veulent aussi recommencer la production de jus en y incorporant leurs micropousses et en travaillant avec des coopératives wallonnes. À plus long terme, ils aimeraient aussi installer des bornes de récupération de leurs raviers biodégradables dans les points de vente. Nul doute que Good Move n’en est qu’au début de sa success-story…
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