Jacqueline Hock, de la sculpture aux bijoux

novembre 29, 2021

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Lignes épurées, matériaux entrelacés et jeux de résistances, Jacqueline Hock développe un art réticulaire à son image, libre et aérien. Un travail qui explore la construction du lien, de la mise en réseau et de la tension dans la matière, tout particulièrement dans les fils. Des thématiques que la Liégeoise, designer de formation, décline dans ses sculptures, mais aussi dans des bijoux à porter au quotidien.

Sculpture réticulaire

Dans son atelier, pas de burin ni d’imposant bloc de marbre. Si Jacqueline Hock s’est parfois autorisée à la sculpture monumentale, son quotidien à elle est fait de tissage et de fils entremêlés. De l’acier à l’argent et du cuivre au laiton, elle préfère assembler qu’enlever. Un rappel intuitif, aérien et féminin que la matière, loin d’être pesante, est avant tout affaire de liaisons et d’espace. D’où une sculpture tout en suggestions, pour des œuvres légères, nuancées et fragmentaires aux noms évocateurs tels que les entrelacés ou les tissés

Jacqueline Hock

Une recherche sur les formes qui redessine les frontières entre l’intérieur et l’extérieur. Le vide et le néant. Le rêve et la réalité.

« Dans la vie, tout est une histoire de liens. Ceux que l’on tisse, ceux que l’on hérite, ceux que l’on devine. Faire des liens, c’est s’autoriser à mettre les choses en perspective, à accepter le monde dans sa complexité et, parfois, faire émerger des passerelles ou des assemblages insoupçonnés. Il s’agit d’une thématique développée inconsciemment, mais qui s’est rapidement imposée comme une évidence. C’est un hommage à la liberté, en toute transparence », explique Jacqueline.

Un thème qui a vu le jour avec son travail de fin d’études en sculpture, intitulé les déliés et défendu à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, où Jacqueline, designer industriel de formation, a réalisé une formation en cours du soir : « Il s’agissait de créer une série de pièces identiques rassemblées par une seule liaison et différentes en fonction de l’endroit où on la place. Quand il y a peu de lien, on gagne en possibilité, mais on perd en stabilité. Et vice-versa ».

Des sculptures récompensées à plusieurs reprises et exposées lors de biennales internationales et que l’on admire sur son site, lorsqu’elles ne sont pas exposées.

Jacqueline Hock

L’art de faire plaisir

Une activité plastique orientée par la recherche formelle à côté de laquelle Jacqueline Hock a également développé une gamme de bijoux inspirés par ses travaux, mais pensés pour être portés au quotidien et conçus pour (s’) offrir avec un budget raisonnable. La solution idéale pour faire le trait – le lien dirait Jacqueline – entre sculpture et arts appliqués : « Certains projets de sculpture sont expérimentés dans de petites pièces qui deviennent des bijoux. De même, certains processus mis en œuvre dans les sculptures tels que le tissage et le tressage de fils sont transposés dans la réalisation de parures. »

Bagues, boucles d’oreilles, bracelets ou pendentifs, les créations de jacqueline sont toutes des pièces uniques, ou produites en petites séries, et sont disponibles sur son e-shop, depuis un second site internet, consacré à ses bijoux. Des réalisations produites de A à Z par l’artiste, de la conception à la finition en passant par le laminage, la mise en forme et la brasure et mise à prix apd. 75€.

« Mes bijoux s’adressent aux personnes en quête d’originalité et qui fonctionnent au coup de cœur. Ils constituent une gamme créative, mais sobre, et peuvent être portés pour des occasions ou au quotidien »

Des créations en circuit court, qui ne font recourt à aucun élément fabriqué ou poli industriellement et pour lesquelles Jacqueline revendique même « une dose d’imperfection », gage de leur authenticité et de leur unicité.