Boulettes Magazine

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Sacs vintage

Timeless rend les sacs vintage de luxe accessibles

Zoé Delcour a étudié le Business International et exercé dans le domaine du marketing à Singapour et Montréal avant de rentrer à Liège. Passionnée de mode, elle  décide d’y lancer Timeless, sa boutique en ligne de sacs de seconde main de luxe. Et les modeuses la remercient. 

 
« Diplômée d’histoire de l’art, ma maman m’a toujours emmenée voir un tas d’expositions et autres activités culturelles, raconte Zoé. Depuis mon retour en Liège, nous avons pour habitude de faire les ventes aux enchères. Elle pour les tableaux, le mobilier et autres objets d’arts et moi par curiosité. Quelle ne fût ma surprise lorsque j’ai réalisé qu’on vendait également de la maroquinerie ! Delvaux, Louis Vuitton et bien d’autres défilaient sous mes yeux. Prise au jeu, j’ai rapidement enchéri sur de magnifiques sacs pour enrichir ma collection personnelle ». Une collection qui a bientôt fait des envieuses. « Un jour, en discutant avec un couple d’amis, j’ai réalisé que plusieurs de mes copines enviaient mes sacs à main. Cependant, un Balenciaga neuf c’est un budget qu’une jeune travailleuse ne peut pas toujours se permettre. Puis les ventes aux enchères c’est une activité chronophage qui n’intéresse en général que les antiquaires ». 

 Alors j’ai eu le déclic : et si j’arpentais la cité ardente pour trouver des perles rares, que je mettais en avant sur de belles photos avec des tenues tendances ? Cela permettrait premièrement aux amatrices d’acheter des sacs de prime abord inabordables et deuxièmement, de se procurer des pièces uniques car elles sont vintage ou indisponibles dans les collections actuelles.

D’autant qu’au delà de l’aspect mode, Zoé voit également dans son projet l’opportunité de s’engager pour consommer autrement – et d’encourager d’autres à le faire au passage. « L’idée d’aller à l’encontre de la société de consommation en redonnant une seconde vie à des sacs en parfait état me plaisait ! », sourit celle qui s’est lancée en tant qu’indépendante complémentaire il y a quelques mois. 
 
Sur son site, on retrouve des pièces de créateur, classées en 3 catégories: intemporels, atypiques et nouveautés. Une sélection soignée, où le sac à bandoulière Delvaux côtoie le portefeuille Louis Vuitton et la pochette Gucci, le tout à 300 euros maxi. 
 

Avant d’acheter une pièce, je fais toujours une analyse du prix du marché. Ainsi, je m’assure que si je l’achète, je pourrai la proposer sur mon site à un prix abordable. D’où l’intérêt des ventes aux enchères où l’on peut faire de très bonnes affaires. Cependant, c’est un jeu qui peut s’avérer frustrant : il faut accepter que certains sacs sont magnifiques et rendraient plus d’une amatrice hystériques mais partent à un prix beaucoup trop élevé que pour que je puisse le proposer sur mon site.

 Mais au fait, pourquoi des sacs? Parce que Zoé en raffole, et se décrit elle-même comme « le genre de gonzesse qui considère qu’elle n’en a jamais assez ». Mais aussi parce que, « bien que personnellement complètement convaincue par la seconde main, je pense que c’est une barrière qui est encore dure à franchir pour pas mal de particuliers. On n’a pas envie d’avoir une pièce usée, qui sent la vieille penderie et qui nous rappelle notre grand-mère. Or les sacs, c’est relativement impersonnel ».
 
 
Impersonnel, peut-être, mais il s’agit pourtant d’un accessoire de choix, capable de faire ou défaire une tenue selon celui qu’on choisit de porter à son bras. Alors pour trouver des pépites, Zoé ne lésine devant rien. 

J’arpente la Belgique et le web depuis deux mois maintenant pour construire un petit stock. Je fais les ventes aux enchères bourgeoises, les sites et magasins de seconde main, les vides dressings, … Une activité qui en énerverait plus d’unes mais qui me passionne. J’ai plus l’impression de faire une chasse aux trésors et de sillonner la caverne d’Halibaba que de fouiller les marchés aux puces.

 
 
Bon à savoir: il est également possible aux particuliers de vendre leurs sacs via la plateforme Timeless. Mais pas n’importe comment. 

J’ai un onglet « dépôt » qui permet aux particuliers de me proposer leurs sacs ou portefeuilles. Je vois cela comme une situation win-win: vous videz votre garde robe et moi j’enrichis ma collection. Cependant, je désire proposer une sélection réfléchie. C’est-à-dire que chaque sac doit tout d’abord me plaire. Je veux que les consommatrices sachent qu’elles trouveront un certain style de sacs sur mon site ; hors de question qu’elles doivent fouiller 10 pages pour trouver un article à leur goût

 Si la pièce coup de coeur de Zoé, un sac à dos Delvaux d’un rouge éclatant, a déjà trouvé preneuse, la jeune femme se réjouit déjà d’agrandir l’offre de son site. Et nous de même:  « je voudrais pouvoir proposer des sacs encore plus haute gamme comme des Chanel ou des Hermès. Disons que mes fonds actuels ne me le permettent pas et que je me réjouis d’un jour pouvoir en proposer dans la collection Timeless! ». A vos marques, prêtes, shoppez!
 
 
 

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.