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No Big Deal

No Big Deal, l’app liégeoise qui peut rapporter gros

Dans la catégorie couponing, c’est bien connu, le Belge est champion du monde. Une affaire très sérieuse quand on sait qu’en moyenne 7 Belges sur 10 utilisent un coupon de réduction au moment de faire leurs courses. Nous sommes donc partis à la chasse aux promos intelligentes avec No Big Deal, une application mobile finalement très liégeoise, qui élève la pratique au rang d’art

C’est l’histoire d’un Canadien, d’un Suédois, et d’un Liégeois qui avaient probablement la flemme de découper leurs bons de réduction dans la gazette et qui se sont dit que la révolution numérique avait oublié un des passe-temps favoris des Belges : le voucher, connu sous nos latitudes sous le nom de coupon. C’est aussi l’histoire de trois amis, dont un Liégeois :  Nigel Bergstra, Daniel Klemetz et Quentin Delforge – on vous laisse deviner lequel, mais son premier est un pronom italien, son deuxième évoque l’art de travailler le métal et son tout est une sucrerie bien de chez nous qu’on ne trouve qu’en octobre. Trois amis qui se sont dit qu’on pourrait ajouter du fun au fun en perfectionnant la pratique du couponing. Impossible n’étant pas liégeois, ils l’ont rêvé, ils l’ont fait.

No Big Deal

Après avoir développé une première version de leur application No Big Deal au Grand-Duché du Luxembourg, en novembre 2020, le trio a décidé de franchir la frontière et de proposer leur app, gratuite et disponible sur toutes les plateformes, en commençant par Liège : « On a vu que la sauce prenait bien, donc on a décidé de passer la frontière en décembre et de commencer par Liège (et plus tard Bruxelles) car je suis Liégeois et c’est toujours plus facile de prospecter dans une ville qu’on connaît, explique Quentin. Depuis mars 2021, on s’étend dans les autres provinces, majoritairement en Belgique francophone, mais on a aussi des points à Anvers, Gand, etc. 85% de nos utilisateurs sont belges car c’est un plus gros territoire que le Luxembourg et il y a clairement un plus d’appétit pour les promos bien sûr ».

Faire bouger les choses – et les fesses

No Big Deal

Et comme dans toute bonne histoire, il y a un twist. Ici, c’est qu’il ne s’agit pas simplement de prendre les réclames, ses ciseaux et se de préparer une bonne soirée découpe devant la RTBF. Car No Big Deal est une application sur laquelle il faut mériter ses promotions et où les utilisateurs relèvent des défis de bien-être (de marche et de course), solo ou en groupe, afin d’obtenir des promotions offertes par des commerçants ou les inciter à faire des donations à des associations caritatives. Par exemple, vous n’avez pas un rond et vous souhaitez vous offrir cocktail gratuit chez Yaka Afrotoria ou un bon de 10€ à la Parenthèse ? Rien de plus simple. Il vous suffit d’enregistrer 20,000 pas sur une période de 4 jours et le tour est joué. Et pour la bagatelle de 125,000 pas en 6 jours (et à 4), vous voilà l’heureux propriétaire d’une ristourne de 50€ sur Deliveroo. De quoi récupérer illico la perte calorique causée par l’effort.

« Lorsqu’un utilisateur arrive sur l’app, il a accès aux défis disponibles dans sa région, ainsi que les récompenses qui y sont liées. Dès qu’il entame le défi, ses pas sont comptabilisés et enregistrés directement par son téléphone, ce qui permet de valider la réussite ou non du défi dans le temps imparti. Si le défi est réussi, la personne obtient soit un QR code qui pourra être scanné dans un magasin, si celui-ci est équipé d’une application business, soit elle accède à un code promo qui pourra être utilisé sur un e-commerce, » explique Quentin.

Pour devenir partenaire, rien de plus simple. No Big Deal propose un portail business en ligne où les commerçants peuvent créer leur compte, paramétrer et gérer leurs différentes campagnes de marketing, et donc associer une récompense à un défi, de façon totalement autonome. Pas de panique non plus au niveau du GDPR, explique Quentin : « Au niveau des datas, notre postulat de départ, c’était de garder tout en interne. Donc nos partenaires commerciaux n’ont accès à aucune donnée d’identité. Les données que nous récoltons sont juste les données nécessaires au bon fonctionnement de l’application et à la réussite d’un défi. Il n’y a pas de tracking par exemple : les pas que nous comptons, sont uniquement ceux utiles à la réussite d’un défi. On a tendance à se dire que si c’est gratuit, c’est l’utilisateur le produit. Ici, c’est différent puisque c’est gratuit pour l’utilisateur, mais payant pour les enseignes partenaires ». Un service qui est d’ailleurs facturé aux commerçants qui souhaitent participer et qui se présente sous la forme d’abonnements, qui donnent droit à différentes campagnes et débutent à partir de 299€ pour 3 mois.

 

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Pour les marques, l’avantage est triple : cela permet de gagner de la visibilité, d’attirer de nouveaux clients et de les fidéliser avec une offre. Le lien entre la marque et le client se verra également renforcé, car fournir un effort pour obtenir quelque chose, valorise le produit. C’est ce qu’on appelle l’économie comportementale. Ensuite, l’expérience d’achat se différencie en se basant sur une action positive, axée sur le bien-être. Au final, ça pousse les gens à bouger plus et ça leur permet de dépenser moins. Enfin, ça permet également aux plus grandes marques de rattacher leur communauté à des valeurs.

« Vu la conjoncture actuelle, nous n’avons pas à rougir de nos 50 000 utilisateurs, mais nous espérons quand même qu’avec notre levée de fonds qui vient de se terminer, ça va exploser. Nous nous différencions par la qualité des offres et par la qualité de l’application. Nous sommes très attentifs aussi aux feedbacks de nos utilisateurs. Avec les nouveaux capitaux dégagés, nous allons développer une nouvelle génération de l’application qui sera plus professionnelle et plus moderne. Mais l’objectif de base reste le même : avoir des promos exclusives, proposer des promos plus avantageuses qu’ailleurs. C’est d’ailleurs la seule condition pour un partenariat avec nous, » ajoute Quentin.

Petits pas, grands effets

L’application offre des bons de réduction dans des domaines tels que l’horeca, l’alimentaire, le sport ou la mode, pour ne citer que quelques exemples. Chaque semaine, une à deux récompenses sont ajoutées, avec une date d’expiration sur chaque coupon. Dès qu’une personne remporte un défi, elle a un nombre limité de jours pour utiliser son bon. À noter bien sûr, que la réduction est très souvent liée à un achat. Par exemple, 10€ de réduction sur un montant de 60€.Plus précisément, pour les Liégeois, on retrouve aujourd’hui entre 15 et 20 enseignes de la ville sur l’application, dont La Parenthèse, Yaka Afrotoria, La Prova, Les Vintrépides, le Far West, Les Quatre Maisons, Qu’on se le dise, Ninja Park, Holloh, Carré noir, etc.

 

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Des maisons bien connues auxquelles s’ajoutent de nobles causes, comme l’explique Quentin : « Les utilisateurs aiment beaucoup le concept de l’appli. Ils aimeraient s’en servir au quotidien, mais n’ont pas forcément envie d’utiliser des coupons tous les jours. Nous avons donc lancé une initiative environnementale, car redistribuer mieux pour consommer mieux nous tient à cœur. Avec No Big Deal, les utilisateurs peuvent désormais relever un défi en équipe et, en récompense, 1 kg de plastique sera nettoyé des océans ou 1 arbre sera planté, ce qui nous a permis de planter plus de 1000 arbres à ce jour et de récolter plus de 100kg de plastique des océans. Depuis quelques semaines, nous proposons également de marcher pour faciliter les missions de nettoyage des berges des rivières impactées par les inondations. C’est une collaboration avec River Cleanup et le Semi-marathon de la province de Liège ».

Pour replanter les arbres, No Big Deal collabore avec l’ONG One Tree Planted. Si vous préférez nettoyer les océans, c’est avec The Ocean Cleanup : « Via la commission européenne, nous avons accès à une liste d’ONG de confiance et donc nous sommes certains que l’argent va au bon endroit » conclut Quentin.

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Après un passage chez ELLE Belgique et Paris Match, la plume de cette publicitaire de formation, mordue de copy-writing, s'est posée chez Boulettes Magazine où elle rédige des reportages percutants et des articles lifestyle brillants. Retrouvez, aussi, une partie de son travail dans le magazine PUB.