Plan B pour les camps scouts à l’étranger
Chaque année, plus de 5 500 camps scouts sont organisés par les mouvements de jeunesse belges. Avec la situation sanitaire actuelle, ce sont plus de 100 000 jeunes qui attendent la décision des Ministres qui devrait tomber la semaine prochaine.
Il y a pourtant une section qui n’a pas attendu de mesures spécifiques pour devoir trouver un plan B. Les « Pionniers », des scouts âgés de 16 à 18 ans, ont pour objectif chaque année de construire un projet de camp, souvent à l’étranger. S’il faut attendre une décision du gouvernement pour les camps qui se dérouleront en Belgique, les camps à l’étranger semblent eux, compromis. Nous avons rencontré deux animatrices pour faire le point sur leurs démarches.
Axis, 20 ans, animatrice à Boncelles et Ara, 21 ans, animatrice à Neuville ont accepté de répondre à nos questions sur le futur des camps scouts cet été.
Comment se compose la troupe (« le poste », aux pionniers) et quel était le projet initial ?
Axis : Le poste se compose de 6 garçons et nous devions aller construire une école en Hongrie puis faire un trek jusqu’à la Croatie.
Ara : On est 13 : 5 animateurs et 8 animés, dont 6 filles et 2 garçons. On devait partir au Sénégal. On avait construit un projet avec des Scouts de Dakar et notre objectif était de comparer nos méthodes scouts.
À quel moment avez-vous commencé à chercher une alternative ?
Axis : Il y a deux semaines, quand le confinement a été rallongé jusqu’au 19 avril, nous avons commencé à en parler, et suite à l’annonce du confinement jusque mai, nous y avons réfléchi plus sérieusement.
Ara : On ne cherche pas encore activement. Nous cherchons d’abord à récupérer les frais déjà engagés (+ de 9000 euros pour les billets d’avions). Et pour ne plus avoir de faux espoirs, nous attendons la confirmation que les camps pourront avoir lieu.
Quelle alternative ?
Axis : Nous allons réaliser un trek à pied en Belgique entre le camp des 8-12 ans (à Gedinne) et des 12-16 ans (à Vieuxville) de notre unité pendant 2 semaines, pour essayer de respecter la durée d’un camp normal. L’idée est de dormir sur le chemin dans d’autres camps scouts en tente.
Ara : Nous ne voulons plus nous engager dans un projet concret mais notre option de « dernière minute » c’est de découvrir la Belgique en transports en communs avec notre sac sur le dos, en réalisant des défis sur le chemin.
Quelles démarches sont encore à réaliser ?
Axis : L’annulation des billets d’avion pour la Hongrie. Attendre la décision des autorités pour le maintien des camps et puis prendre contact avec les camps où nous passerions.
Ara : Nous devons annuler le projet précédent, nous cherchons à contacter Brussels Airlines et nous allons à la pêche aux conseils auprès de la fédération.
Et le scoutisme à distance, ça se passe comment ?
Axis : Avec les Pio, nous avons joué à un loup-garou en ligne et avec toute l’unité, on propose des défis tous les mercredis et samedis. Nous avons aussi participé au JOTI-JOTA, un jamboree en ligne fin mars.
En attendant une confirmation des mesures officielles…
Et il n’y a pas que les camps scouts qui en font les frais:
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Photos d’illustration: Unsplash / Mael Balland
