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Putain, que les bars et restos liégeois nous manquent

Liège est ardente, certes, mais elle est aussi incroyablement gourmande, épicurienne, conviviale, canaille. Et tandis que les semaines de confinement s’enchaînent, un constat se fait de plus en plus difficile à ignorer: putain, que les bars et les restos liégeois nous manquent. 

Bien sûr, certains d’entre eux se sont rapidement adaptés, et ont notamment adapté leur offre à l’emporter, quand ils ne proposaient pas déjà ce service. D’autres ont redoublé d’ingéniosité, entre kits pour barbecue gourmets, boxes spéciales apéro ou encore menus gastronomiques livrés à domicile. Le goût y est, mais tout de même, ce n’est pas pareil.

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Nostalgie des restos liégeois - Au Moriane

Parce qu’à Liège, plus que partout ailleurs peut-être, on ne s’attable pas seulement au resto, on n’est pas simplement un client, on est un hôte, dans tous les sens du terme. On reçoit l’hospitalité des patrons de l’Horeca liégeois, qui nous régalent de leurs recettes mais aussi de leur bonne humeur communicative. C’est Dimitri, qui connaît chaque client par son prénom à La Fontaine d’Athéna, en Souverain Pont, Gaby, quelques maisons plus loin, qui diffuse sa playlist choisie avec soin chez Mio Posto, la complicité des duos formés par Sébastien et Quentin, les deux frères respectivement en cuisine et en salle Au Moriane, ou par Jianing et son compagnon, Fabien qui sert la poésie culinaire qu’elle prépare Chez Itachi, le sourire solaire de Yara dans son établissement éponyme… C’est un accueil incomparable, qu’aucun service de livraison ne peut remplacer, et dont le manque se fait cruellement ressentir à chaque semaine qui passe.

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Nostalgie des restos liégeois - Au Moriane

Et que dire de l’ambiance des bars de la Cité ardente, bouillonnante parfois, chaleureuse toujours, et emplie d’une effervescence unique quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. On a beau s’appliquer, shaker comme si notre vie en dépendant, impossible de répliquer la maestria des cocktails du Volga, nos verres de vins n’ont pas le même goût sans les rillettes sublimes de chez Pinart, et puis c’est bien gentil les blind-tests en ligne, mais niveau ambiance musicale, rien ne bat les bars du Carré, avec une préférence avoué pour la sélection rock indé du Far-West.

La vie est à l’arrêt, la ville aussi, et sans ces établissements qui la font vivre, Liège est décidément un peu plus triste. Un peu moins savoureuse. Le coeur battant de la Cité ardente s’est tu, et on n’a qu’une hâte: le retrouver. Même si, choisir quel établissement visiter en premier risque bien de s’avérer impossible… La solution? Multiplier les visites. Y inviter ses proches, ses amis, les héros de ce confinement, acteurs de la distribution, livreurs, profs, soignants, trinquer avec des inconnus même. Être solidaires plutôt que solitaires, jusqu’à plus soif, jusqu’à plus faim, jusqu’à avoir le ventre plein de cet amour qui nous manque tant en ce moment.

Vous nous manquez. On a hâte de vous retrouver. Tenez bon, on sera (très) nombreux à venir boire et manger dès qu’on le pourra.

Boulettes Magazine, c'est une publication en ligne faite par et pour des Liégeois, avec l'envie de mettre en avant toutes les initiatives qui rendent la Cité si ardente... et parfois aussi souffler sur ses flammes quand c'est nécessaire :)