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Le Terrier friperie Liège

Bienvenue au Terrier, antre de la fripe streetwear 90s

Liège s’est doté d’un nouveau repère pour tous les vintage lovers: après La Pharmacie ou Beau Bizarre, c’est au tour du Terrier de pointer le bout de son nez. Derrière le concept ? Oswald, Zori et Hyer, trois potes dans la vingtaine, affamés et passionnés de fripes. Pour vous ils dénichent des pépites d’époque, terrés au premier étage de chez Milk.

Bugs, Daffy, Taz, Titi, … Le Terrier sort tout droit de l’univers des Looney Tunes. Et bien que ces cartoons existent depuis les années 30, ils sont aujourd’hui indissociables de la sape old school. « L’idée a commencé en chinant sur les brocantes. J’aimais déjà beaucoup porter des pièces avec Bugs Bunny par exemple, » explique Oswald. Le Terrier, c’est donc une friperie où on retrouve des vêtements de seconde main, triés sur le volet, mais aussi des vêtements neufs d’époque (années 80 et 90), parfois toujours étiquetés. « On a tous les trois cette patte d’entrepreneur. Il y en a un qui fait de la musique, un autre est beatmaker et moi je suis ingé son autodidacte, » précise Zori.

« La friperie est là pour nous aider à financer et investir dans notre musique. Il y a un milliard de projets qui se profilent, la friperie est la première étape. »

Et même si la boutique a ouvert depuis seulement deux mois (le 22 mai dernier), Hyer estime que l’idée devrait leur être rapidement rentable : « Il y a moyen de se faire assez de bénéfices pour nous auto-produire sans devoir passer par des externes. Liège est un milieu fertile pour la mode vintage. »

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Les fans de fripe filent au Terrier

Ce style, le trio le connaît bien puisqu’il l’arbore au quotidien : « Quand je vois ce qui se fait dans la mode standard, ce n’est plus possible. Que ce soit en termes de style ou de qualité… C’est un plaisir de ramener ça à Liège et le public suit.

« Il n’y a pas tant de fripes que ça, où les pièces sont méticuleusement sélectionnées à la bruxelloise ou à l’anversoise. Et si en plus, c’est bon pour la planète, alors tant mieux ! »

Et si créer une boutique à son image n’est pas simple, il semblerait que les trois acolytes ont ça en commun : « On aimerait ramener cette touche hip hop dans les vêtements. Ce qu’on veut c’est réactualiser le lien qu’il y a entre la musique et la sape, en faisant des freestyle dans le magasin par exemple, que ça devienne presque une friperie-streetwear-media, » souligne Oswald. « Ce dont on a envie, c’est de connecter le plus de gens possible. On veut aller plus loin que ce simple effet de mode, pour nous c’est un style de vie. On a créé la friperie, avec beaucoup de passion et un ordi qui fonctionne à moitié (rires). On veut vraiment transmettre notre passion pour les habits et la musique, » déclare Zori.

Côté fournisseurs, Oswald explique qu’ils rachètent leurs pièces chez un passionné de sport dont il tait le nom : « C’est quelqu’un qui a travaillé dans des grands tournois de tennis, à l’époque cette personne était hyper reconnue et vendait plein de marques de sports, que ce soit tennis, basket, foot, … On aimerait aussi racheter des maillots qui viennent d’Angleterre, la qualité est encore meilleure et il y a plus de marques. » « Il y a aussi toute une partie du stock qui vient des fripes où Oswald a chiné ! » ajoute Zori. « Car de base, la friperie, c’est son projet. Mais nous sommes tous les trois des gros chineurs, on essaie de dégoter la crème de la crème (rires). »

Le Terrier, Milk porte à droite

Pour accéder au Terrier, il faut rentrer chez Milk. Vers le milieu du magasin, il y a une porte ouverte (aux heures d’ouverture) avec le logo dessus. « Tu vas à l’étage et tu atterris dans la caverne d’Alibaba, » sourit Zori. « On sous-loue l’endroit mais pour la gestion du Terrier, on est totalement indépendants. Nous n’avons rien à voir avec Milk. »

Pour la petite histoire, le trio vendait initialement sur Vinted. « On avait une très bonne communauté, mais on vendait trop, » explique Oswald « Du coup la plateforme a bloqué notre profil car on s’apparentait à une activité commerciale. On avait l’habitude de déposer des cartes de visite dans chaque colis, et un jour, j’en ai déposé une chez Milk et ils voulaient faire un truc à l’étage, une friperie justement, le hasard a bien fait les choses. Finalement, ça nous a permis de faire un grand pas en avant. On a créé tout ça en deux mois, en travaillant jour et nuit. »

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C’est craqué ou faut craquer ?

Parlons bien, parlons peu, parlons prix. Ce n’est plus une surprise, le vintage a la cote et qui dit phénomène de mode, dit budgets exorbitants. « À un moment c’est frustrant de rendre n’importe quelle tranche de la vie élitiste comme ça, » explique Zori. « Certains vendraient une veste Nike avec une broderie un peu jolie à 150 euros, alors que ça ne les vaut pas du tout ! »

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Et Oswald de rebondir : « Nous avons pas mal de pièces d’époque encore étiquetées, et par exemple un pull Champion est à 90€ sur Zalando, alors que chez nous un pull Champion sera à 30-35€ avec étiquette et en plus c’est un d’époque donc souvent de meilleure qualité. On essaie quand même de se démarquer au niveau des prix par rapport à la concurrence. »

« C’est sûr qu’on ne propose pas les mêmes prix qu’Oxfam, » conclut Zori, « mais chez nous, il y a quand même un gage de qualité et une sélection des produits. On veut rester accessible à tous, notre objectif ce n’est pas de nous inscrire dans la mode de luxe. Mais il ne faudrait pas qu’on soit perdants non plus, notre but c’est quand même de financer nos projets, mais nos prix restent abordables et on fait très attention au retour des gens aussi. »

Quoi de neuf docteur ?

 Chose promise, chose due ! Voici 7 pièces à shopper, au plus vite – il n’y en aura forcément pas pour tout le monde…

Débardeur Nike – S – 30€

Jogging Champion – L – 45€

Veste de jogging Sergio Tacchini – M – 32€

T-shirt – XL – 15€

Robe Lacoste – S – 45€

Polo sport Ralph Lauren – L – 35€

Jupe Lacoste – S – 35€

Et en plus ils font les soldes … Vous retrouverez des prix jusqu’à moins 30% !

That’s all Folks ! (T’as la ref?)

Le Terrier en pratique:

Ouvert le mercredi de 12h à 17h
Et le vendredi et le samedi de 11h à 18h

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Après un passage chez ELLE Belgique et Paris Match, la plume de cette publicitaire de formation, mordue de copy-writing, s'est posée chez Boulettes Magazine où elle rédige des reportages percutants et des articles lifestyle brillants. Retrouvez, aussi, une partie de son travail dans le magazine PUB.