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Costa Rica

Une nouvelle vie au Costa Rica pour la galeriste Yoko Uhoda

Créée en 2014 et située boulevard d’Avroy à Liège, la Yoko Uhoda Gallery évolue. Son espace commercial est à vendre. Et pour cause, sa fondatrice quittera prochainement la Belgique pour s’expatrier au Costa Rica. Objectif : continuer à faire vivre l’art… et accueillir les touristes.

Plus qu’une simple idée qui germe, le projet était déjà bien dans les cartons. Le Covid l’aura chamboulé et accéléré sa concrétisation. « Car au départ, on ne pensait pas partir avant 5 à 10 ans. » Dans les prochains mois, Yoko Uhoda, fondatrice de la Yoko Uhoda Gallery, quittera la Cité ardente. Cap sur l’Amérique centrale et le petit village de Playa Negra au Costa Rica où elle aspire, avec son compagnon Raphaël, à continuer à faire vivre l’art. Autrement, sans galerie cette fois.

Exploiter le second marché

« Je compte plutôt travailler le second marché, soit l’achat et la revente d’œuvres, ce que je fais déjà aujourd’hui et qui fonctionne très bien », complète Yoko. « Le second marché présente cet avantage : on peut l’exploiter n’importe où dans le monde, sur catalogue. Mais j’aimerais aussi inviter sur place des artistes que j’apprécie dans l’optique de résidences, voire de collaborations avec des locaux. »

La vie d’expatriée ? Yoko y songeait donc depuis un bout de temps. « J’avais envie de m’installer à l’étranger et de vivre au chaud. » (sourire) Le choix du Costa Rica ? Il s’est quant à lui imposé rapidement, suite à un conseil d’Albert Baronian, ex-associé de Yoko avec lequel elle a ouvert une autre galerie à Knokke en 2018. Et de laquelle elle s’est, depuis, retirée.

« Albert pensait que le mode de vie local pourrait me convenir et me plaire », dit Yoko. « Et effectivement, au Costa Rica, tout est fait pour préserver la nature et les animaux au maximum, ce qui me touche particulièrement puisque je suis végétarienne depuis l’âge de 7 ans. »

Là-bas, la chasse est interdite, la majorité du pays est composée de parcs nationaux, il n’y a pas d’armée et l’énergie est quasiment à 100% verte.

Une parcelle dans une éco-propriété de 150 ha

Un premier séjour au pays des « Ticos » en janvier 2019 aura fini de convaincre le couple liégeois. Yoko et Raphaël rentraient même au bercail avec une acquisition en poche : l’achat d’une parcelle d’1 hectare dans une éco-propriété de 150 hectares, à quelques kilomètres du Pacifique.

« C’est l’autre volet de notre projet et de notre expatriation. En parallèle de l’art, nous aspirons à exploiter notre propriété pour mettre des logements à disposition des touristes. Pour l’instant, nous disposons d’une maison de 500 m², d’une autre plus petite à rénover et de 5.000 m² constructibles qui pourraient accueillir des bungalows familiaux. Actuellement, je fais souvent des allers-retours entre la Belgique et le Costa Rica, afin de faire avancer les choses et suivre les travaux. »

Car s’il approche, le grand départ n’est pas pour demain. « Plutôt d’ici 1 an ou 2, nous ne sommes pas pressés. » D’autant plus que l’espace commercial de la Yoko Uhoda Gallery, en vente, doit encore trouver preneur. Tout comme l’appartement de Yoko. D’ici là, outre tous les aménagements nécessaires pour faire de leur éco-propriété un petit coin de paradis, la galeriste pourra préparer sa future intégration au Costa Rica en soignant, notamment, son espagnol.

« A ce niveau-là, le Covid a aussi mis son grain de sel. J’avais commencé des cours à Hazinelle puis pris quelques cours particuliers. J’essaie de parler avec les locaux quand je suis sur place, mais je n’ai pas encore pu apprendre la langue comme je l’aurais voulu. » On n’apprend de toute façon jamais aussi bien qu’en étant « immergé », non ?

Crédit photo : (c) Cristiano De Veroli pour les photos du living ci-dessus et de bâtiment 

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Quand il vivait à Bruxelles, on l'appelait le "Liégeois" et personne ne comprenait son chauvinisme pour cette ville de Liège qu'il défendait avec un brin de mauvaise foi. Désormais, il est revenu chez lui, en Cité ardente. Ancien journaliste au quotidien L'Avenir, il a rejoint l'équipe de Boulettes pour combiner deux éléments qui lui tiennent à cœur : l'écriture et la valorisation de sa ville sous toutes ses facettes dans un webzine 100% liégeois.