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Wabi Sabi Liège sake Unsplash

Wabi Sabi, un bar-épicerie japonais en plein centre-ville

Alors que pandémie oblige, les commerçants du centre serrent les dents, Vincent Renard, lui, se la joue samouraï: féru du Japon depuis son plus jeune âge, il s’apprête à ouvrir Wabi Sabi, soit un bar-épicerie japonais où on pourra bientôt siroter un verre de saké ou un thé matcha, acheter un kimono fabriqué par une couturière locale ou encore faire le plein de produits culinaires japonais. 

Une évidence, pour celui qui a décidé d’apprendre le japonais dès l’âge de 13 ans afin de pouvoir lire des mangas alors uniquement disponibles à l’import. Âgé de 40 ans aujourd’hui, Vincent Renard a fondé l’ASBL Passerelle Japon il y a 11 ans, et s’apprête désormais à pousser plus loin encore sa passion pour l’Empire du Soleil Levant, en installant un délicieux concept store en plein centre-ville. « Je suis tombé amoureux du Japon très jeune avec les mangas, se souvient le natif de Rocourt. En creusant un peu, j’ai vite découvert une culture ancestrale très intéressante : le zen, les arts martiaux, les arts graphiques, la musique, etc. Tout me semblait plus subtil, beau, simple, un art de vivre limite indéfinissable ». Alors pour mieux le définir, Vincent s’apprête à ouvrir Wabi Sabi, un délicieux hybride rassemblant bar, boutique et épicerie japonaise, qui « offrira la possibilité de cuisiner japonais de A à Z avec des produits de qualité. Vous trouverez des fruits, des légumes, des condiments, des sauces, du riz, des nouilles mais aussi des paniers-recettes, de la vaisselle ou des ustensiles ».

Epicerie japonaise Unsplash

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Généreux engouement pour Wabi Sabi

Une promesse qui séduit puisqu’en 2h seulement, Vincent récolte les 5.000€ nécessaires au lancement de Wabi Sabi, via une campagne de crowdfunding qui passe le cap des 7.000€ récoltés en une journée. À l’heure d’écrire ces lignes, plus de 11 000€ ont été contribués, dépassant ainsi le second objectif de Vincent (10 000€) qui visait à lui permettre d’acheter du matériel professionnel supplémentaire pour son Wabi Sabi hybride, où il sera aussi possible de déguster des spécialités japonaises sur place.

« La carte sera principalement composée de plats dit « kaiseki », une forme de repas traditionnel boudhiste à base de légumes autour d’une soupe miso et d’un bol de riz. La carte s’adaptera en fonction des saison. Un riz curry vous réchauffera en hiver et des nouilles froides vous rafraîchiront en été. Il y aura aussi des amuses bouches, comme des « édamamé » poêlés, qui accompagneront vos bières et des « mochis » préparés de façon traditionnelle par une belge pour le dessert ».

wabi sabi liège unsplash

Le tout, dans un décor à la sobriété toute japonaise:  » tatamis, tables basses, coussins, un bonsaï et un kakémono (sorte de poster calligraphié ou peint) et des portes traditionnelles en bois et feuille de riz ». L’avantage d’avoir un patron également fondateur de Passerelle Japon? De nombreuses activités viendront animer le quotidien de Wabi Sabi, entre cours de cuisine, calligraphie ou origami, initiation au shôgi, la version japonaise du jeu d’échecs, mais aussi karaoké ou encore dessin manga. De quoi assurer un lancement prospère au lieu, malgré le climat actuel? « Bien sûr que cela fait vraiment peur d’ouvrir un commerce en pleine pandémie, mais la peur ne doit paralyser personne, assure Vincent. Je crois que la population a plus que jamais besoin de voir des gens, de voyager, de respirer. Je pense qu’ils retrouvent cela dans ce projet ». Un projet dont l’ouverture est prévue pour décembre 2020 ou janvier 2021 rue des Carmes, « entre l’ancienne ING et la Parenthèse ».

Wabi Sabi Liège

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Photo de couverture: Charles Postiaux (Unsplash)

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.