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BelGem bijoux antiquités Liège DR Boulettes Magazine

BelGem, bijoux uniques et antiquités précieuses

Comment passe-t-on d’études d’Histoire à l’ouverture d’une boutique de bijoux anciens? Le jeune patron de chez BelGem, lui, est tombé dedans quand il était petit et il a les yeux qui brillent quand il raconte ce métier pas comme les autres. Entre passeur d’histoire(s) et partenaire des moments précieux, Guillaume Beguin a su combiner ses deux passions pour en faire sa carrière. 

Au commencement, il y a une histoire de famille, la sienne. Parce qu’on parle beaucoup des « filles à bijoux », mais il y a les fils aussi: issu d’une lignée d’antiquaires et de joailliers, Guillaume était en quelque sorte prédestiné. Et pourtant, sur les bancs de l’université, quand son meilleur ami lui affirme en souriant qu’il perd son temps « parce que de toute façon il finira antiquaire », Guillaume lui assure que ce ne sera « jamais le cas ». Pas facile en effet de se forger une place dans le petit milieu des antiquaires spécialisés en bijoux et autres artefacts précieux, et pourtant, après son diplôme d’Histoire de l’ULiège et une formation en gemmologie au Conseil du Diamant à Anvers, le pari est réussi pour le jeune liégeois. Qui assure également un cours d’Histoire du bijou à Château Massart, histoire de boucler encore plus joliment la boucle.

 

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Depuis trois ans, après avoir arpenté les salons et exercé ses talents à Paris et au Luxembourg, il tient boutique en Bergerue, où la vitrine de BelGem est un rêve de Castafiore – le bon goût en prime. Niché sur des présentoirs en velours, un véritable arc-en-ciel de pierres (semi-)précieuses attire la lumière, du corail au jade en passant par l’aigue-marine et le rubis, le tout rehaussé de diamants, forcément. Des bijoux chargés d’Histoire, confiés à Guillaume par leurs propriétaires pour vivre une nouvelle vie sur la peau d’autres.

À chaque bijou son histoire

Une passation chargée d’émotion, qu’il s’agisse pour Guillaume Beguin d’expertiser les trésors accumulés au gré des années écoulées ou d’aiguiller sa clientèle vers la pièce qu’ils chériront pour celles à venir. C’est que BelGem est une adresse prisée des amoureux transis, qui savent qu’ils trouveront ici une bague de fiançailles véritablement uniques, de celles auxquelles on ne peut que dire « oui ».

« Le printemps est une période bien remplie, parce que je vois beaucoup de personnes à la recherche d’une bague de fiançailles. Il y a un renouveau incroyable en la matière, les gens n’ont plus envie d’un modèle standard, il y a un vrai retour à l’authentique. Opter pour une bague antique, c’est offrir de la poésie et du travail bien fait, à mille lieues du travail à la chaîne d’aujourd’hui »

Et sans forcément exploser le budget pour autant.

 

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« La main d’oeuvre coûtait beaucoup moins cher à l’époque, explique l’heureux patron de BelGem, donc il était possible de faire des choses incroyables, impossibles à reproduire aujourd’hui ou alors à des prix impayables ». Si la discrétion fait partie de son métier, il assure toutefois que chez lui, pour un budget de « 1000 à 2000€, on trouve déjà de très belles bagues de fiançailles ».

Le goût du beau en héritage

Pas question toutefois pour lui de s’étendre plus sur sa gamme de prix: doté de manières de gentilhomme, le jeune homme semble peiné de parler de quelque chose d’aussi trivial, et puis il en va du respect de sa clientèle aussi. En ça, il correspond en tous points au cliché de l’antiquaire, même si du reste, son profil surprend parfois certains clients.

« Je me suis fixé d’emblée comme objectif d’apporter un coup de frais à ce qui reste encore un domaine très académique. Les gens sont parfois surpris que je sois jeune, il y a ce cliché de l’antiquaire d’un certain âge, presque u vieux sage »

Mais il n’y a pas que par sa jeunesse que Guillaume Beguin se distingue: si sa mère était ravie d’apprendre qu’il allait perpétuer l’héritage familial, il a toutefois choisi de se spécialiser dans la période allant de la deuxième moitié du 19e siècle jusqu’aux années 40. Et d’avouer en souriant que « le problème, c’est que je suis un grand passionné, donc il m’arrive de déborder et de craquer pour un bijou datant du 18e siècle ». Des siècles d’Histoire dont cet historien de formation prend grand soin. Sans se prendre trop au sérieux pour autant.

 

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« Il y a un élément de chasse au trésor dans mon métier, parfois je cherche beaucoup pour ne rien trouver, et parfois des pièces incroyables se présentent à moi. Il y a parfois des situations amusantes, comme cette date déçue de voir que « le caillou » familial était en fait une pierre synthétique, mais dont ce qu’elle prenait pour une pièce fantaisie était en réalité un beau bijou époque 1900″

La seule règle? « Il n’y a pas de règles dans ce métier ». Ou plutôt si, une règle d’or à laquelle le patron de BelGem ne déroge jamais: « Il n’existe pas de « petits bijoux ». Tant que la pièce est de bonne facture, elle m’intéresse, ce n’est pas le prix qui est le critère. Certains bijoux en boutique coûtent moins de 200€, ce qui est important pour moi, c’est que le travail ait été bien réalisé ». La qualité avant tout. Et d’en profiter pour montrer fièrement dans la foulée cette aigue-marine d’exception dont les 27 carats capturent la lumière, ou un collier de corail ouvragé dont les visages extrêmement expressifs rappellent l’art étrusque.

 

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Précieuses capsules spatio-temporelles

Des pièces au sujet desquelles Guillaume est intarissable. « Ce que j’adore dans mon métier, c’est de remettre les bijoux dans leur contexte. C’est un peu comme si je vendais de petites capsules spatio-temporelles, je trouve ça hyper important que les personnes qui les achètent sachent le pourquoi et le comment de chaque pièce », à l’image de sa sélection de broches délicates, qui permettaient à l’époque d’afficher son obédience politique.

 

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Affable et attentif, Guillaume invite à se laisser conter les histoires de ses précieuses trouvailles mais ne rechigne pas à écouter les récits des autres, au contraire, surtout s’ils ont une fin heureuse. « J’ai beaucoup d’échos de couples qui se sont fiancés avec un de mes bijoux, j’adore ça », confie celui qui passe parfois jusqu’à trois rendez-vous avec la personne avant de trouver « la » bague, un processus minutieux qui va jusqu’à l’analyse de la couleur de la peau de l’être aimé pour déterminer la couleur de pierres qui y sera la mieux assortie. Un passionné, un vrai.

BelGem

En Bergerue 17, 4000 Liège / 0472 70 16 77 / Page Facebook / Instagram

Horaires: MA-SA 10-18h (NB: Guillaume étant parfois appelé en urgence sur une expertise, ces horaires peuvent varier. Mieux vaut donc passer un petit coup de fil à la boutique avant votre visite).

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Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.