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Liège - DR Boulettes Magazine Canva

Cinq ans loin de Liège, ça change quoi?

Après l’avoir quittée cinq ans durant au profit de contrées plus ensoleillées, Liège lui manquait trop alors Morgane est rentrée au bercail. Cinq ans, c’est beaucoup et rien à la fois, mais c’est le temps nécessaire pour changer, pour évoluer. Bien qu’à Liège, certaines choses soient immuables. 

Cinq ans sans presque jamais te voir, déambuler dans tes rues pavées, rencontrer tes passants, revoir les vitrines de tes jolis magasins en Neuvice et observer, le regard rempli de nostalgie, tes étudiants en cape blanche dans les rues sales et alcoolisées du Carré. Mais en cinq ans, qu’est-ce que tu as changé ! Plus belle encore qu’avant, je dois bien te l’avouer, à certains endroits, j’avais du mal à te reconnaître tant tu avais évolué.

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Cinq ans sans te voir, Liège, c’est…

Ne me pas avoir réalisé que la rue de la Casquette était devenue piétonne

Oui, même en me promenant sur le nouveau piétonnier du centre-ville, je ne me suis rendu compte que quelques heures plus tard que les bruits des moteurs et que l’odeur du gaz d’échappement ne faisaient plus partie du paysage de la rue de la Casquette.

Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir remarqué un certain changement dans cette rue où je traînais si souvent adolescente, avant d’aller danser dans les bars avoisinants all night long. De nouveaux commerces où bruncher le dimanche matin, des terrasses de restaurants pleines le soir venu, de jolies vitrines de boutiques de prêt-à-porter. Cette rue du centre est assurément montée d’un niveau, à ma plus grande surprise, je dois bien l’admettre.

 

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Ne pas reconnaître une seule enseigne de la rue Pont d’Avroy

Bon, je l’admets, j’exagère un peu. Lorsque je suis revenue, la Danish et le Brasilia faisaient toujours partie de l’ambiance. Mais, lors de ma première virée shopping liégeoise, quelle ne fût pas ma surprise de découvrir que la plupart des commerces que je connaissais autrefois avaient laissé place à des échoppes de bubble tea, de hot dog et autres enseignes de street food revisitée. Un choc culturel et visuel à la fois.

 

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Ne (presque) plus avoir peur dans la rue Souverain Pont

Si on m’avait dit, il y a cinq ans, que je passerais des soirées en terrasse rue Souverain Pont, à manger un risotto, cocktail à la main, en riant avec mes copines, je t’aurais dit « arrête ton char deux minutes ! ». Et pourtant, la réalité m’a vite rattrapée !

Que s’est-il passé au juste entre 2015 et 2021 pour que cette rue si sombre qui m’effrayait tant étant plus jeune, prenne des allures de bobo parisienne ? La gentrification, peut-être, mais il paraît que c’est un gros mot à Liège donc on va éviter.

Découvrir à 28 ans que le Carré n’est plus de mon âge

Le coup de vieux. Quand tes potes te font comprendre que le temps des sorties nocturnes à la Guimbarde, au Point de vue ou au Géo est révolu. Maintenant, on va shaker nos booties au Kultur-A et boire de la Triple Karmeliet au P’tit Bougnat.

Têtue que je suis, j’ai tout de même voulu retenter l’expérience du Carré quand ma pote a fêté son enterrement de vie de jeune fille (c’est déjà à ce moment précis que j’aurais dû me rendre compte dudit coup de vieux, d’ailleurs). Eh bien non. Définitivement, ce n’est plus ma place. Je la laisse aux plus jeunes et aux étudiants, afin qu’ils explorent, comme moi il y a dix ans, les shots de tequila à 1 euro du Déluge, le Caliméro à 4h du mat’ et les fins de nuit à la Cour St Jean à chanter à tue-tête « J’t’emmène au vent » de Louise Attaque. Sans regrets, ou presque.

 

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Mais cinq ans sans te voir, Liège, c’est aussi…

Réaliser que les Liégeois n’ont pas changé

Cette sympathie qui nous colle à la peau est toujours bien présente. Que tu sois en solo ou avec tes amis, tu rencontreras toujours des gens avec qui terminer tes soirées enflammées. Et ça, après une pandémie, c’est plutôt chouette et ça fait du bien au moral de sociabiliser de nouveau avec nos semblables !

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Avoir toujours autant de mal à trouver une place pour se garer

Et pourtant, après des années d’expérience, tu ne te résignes pas : « non, non et non, je ne payerai pas un ticket au parking Saint-Paul ou Saint-Denis, une place m’attend quelque part sur le Boulevard d’Avroy et j’en suis sûre ! ». Lolilol.

Se garer à Liège, surtout depuis le commencement des travaux du tram, c’est un peu se prendre pour James Bond ou être en pleine partie de Jumanji. Et pourtant, avec un peu de persévérance et 45 minutes de retard à ton rencard, tu arrives toujours à trouver le Saint-Graal. Tout vient à point à qui sait ne pas faire un infar de rage au volant.

Se faire toujours autant aborder dans la rue

Quand ce n’est pas pour une petite pièce, c’est pour faire un don à une association caritative ou donner 5 cents à un étudiant en période de Saint-Nicolas. Non, à mon grand désespoir, il n’est pas possible de passer un samedi après-midi dans les rues de la Cité Ardente sans se faire arrêter tous les 500 mètres. Qui a autant de pièces que ça sur soi?!

Prendre toujours autant de plaisir à s’y balader

Qu’il s’agisse de Hors-Château, le quartier de mon adolescence, avec ses impasses secrètes et sa montagne de Bueren (que je me suis promise de ne plus jamais monter, tant j’en ai souffert durant mes cours de gym du temps où j’étudiais à Saint-Bar), ou bien de la Meuse et de son pont Kennedy éclairé tous les soirs, ses péniches et de ses ravels, sans oublier l’incontournable parc de la Boverie, son étang, ses arbres en fleurs et toutes ces familles qui s’y rejoignent le temps d’un après-midi. Liège est peut-être pas la plus propre, ni la plus safe, mais la plus jolie? Ca oui.

Oui, Liège, je l’avoue, tu m’as manqué

Qu’on se le dise, nous Liégeois, sommes fiers de l’être mais notre caractère bien trempé ne nous empêche pas de nous plaindre des aléas de la ville, de ses défauts et de sa population, parfois étrange, pour le dire poliment.

Et pourtant, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, bien au contraire. Alors, si je pouvais vous donner un conseil : ouvrez les yeux sur notre Cité, respirez un bon coup (de préférence pas le nuage de gaz d’échappement d’Avroy), et rendez-vous compte de la diversité de notre si belle Principauté. Histoire, culture, festivités: nous n’avons rien à envier à la capitale. Oui, Liège est définitivement la plus belle et la plus ardente de toutes. En toute modestie, bien sûr, on n’est pas chauvins ici enfin…

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Rédactrice web dans la vie, Morgane est avant tout une passionnée : de culture, de voyages, de gastronomie ! Après cinq ans à l'étranger, cette Liégeoise et fière de l'être retrouve petit à petit ses marques dans la Cité ardente. Bien décidée à rattraper le temps perdu, elle compte bien tester de nouvelles adresses et lieux en tout genre au service de Boulettes Magazine (et un peu pour son plaisir personnel, avouons-le), mais aussi, de partager ses expériences de vie et ses humeurs !