"La ville crie à la mort, Willy" et le Bourgmestre y répond • Boulettes Magazine

« La ville crie à la mort, Willy » et le Bourgmestre y répond

juillet 8, 2022

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Entre crise sanitaire, inondations et chantier du tram aux allures de supplice de Sisyphe, les habitants et les commerçants du centre sont exsangues. Certains d’entre eux, les responsables de la cantine en Ville, ont choisi d’interpeller Willy Demeyer, qui n’a pas manqué de répondre à leur malaise.

Dans un post publié sur les réseaux sociaux, en Ville interpelle directement le Bourgmestre « en espérant que ces mots résonnent fort…parce qu’autour de moi la ville crie à la mort ». Un cri du coeur rédigé en « tu », « parce que tu es nous, tu t’es formé, tu as travaillé, tu t’es battu pour nous représenter. Je te tutoie Willy parce que je perds petit à petit le respect que j’ai pour la fonction que tu occupes ». Pourquoi?

Parce que « Liège, ce sont des milliers d’indépendants, d’artistes, de collectifs, d’ASBL, de jeunes, de moins jeunes, de richesses qui ne demandent qu’à aider. Arrêtons de se cantonner au copinage. Arrêtons de n’écouter que ceux qui ont le mieux compris le chemin administratif et rébarbatif qui mène à toi ».

« Sans oublier que c’est aussi à NOUS, citoyens, de prendre en main notre lieu de vie. Sortir des sentiers battus, faire de Liège une ville originale, admirable et culturelle. Riche de qui elle est ». Et d’enchaîner avec du concret: la nécessité de « mettre en place une réunion avec un représentant de chaque quartier du centre ville. Willy. On peut t’aider, si tu en as besoin. Parce que notre ville regorge d’idées, de générosité, d’envie de créer. Il est juste nécessaire de fédérer, de rassembler, de codifier, de libérer. Respecter ton système en respectant nos nécessités ».

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Un appel auquel le bourgmestre a répondu d’emblée: proche de ses citoyens et des médias qui font échos à leur ressenti, il a réagi lorsqu’on lui a fait part de cet appel. En substance: « je prends bonne connaissance de leur appel, et je me tiens à leur disposition pour les rencontrer avec une délégation du Collège ». Car si l’équipe d’en Ville reconnaît qu’il y « tant de chats à fouetter : les inondés, les immigrés, les covidés, les écoles sous équipées,… que ta ville n’a plus de quoi payer. Crois-moi Willy, je sais ce que c’est de ne plus avoir de quoi financer. Alors, en respectant le désarroi de chaque situation, je peux dire que ces moments difficiles laissent aussi de la place pour rêver, créer, imaginer… un demain qui fait du bien », ce futur, le Bourgmestre le veut aussi. Et s’il a bien conscience de faire figure de bouc émissaire alors que la plupart des problèmes qui accablent actuellement Liège relèvent de la Région ou de la Province, il est désireux d’y chercher des solutions qui conviennent à tous.

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