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Sprootchï

Sprootchï, le plein de vitamines à Liège

Pourquoi ne pas profiter de cette période de quarantaine pour revoir ses habitudes de consommation, prendre soin de soi et de son alimentation ? Liège aime les chiques (pour les non-Liégeois, le terme bonbon est toléré). Les créateurs de Sprootchï aussi. Et ils ont décidé que cet amour sucré pouvait être un allié santé de choix.

Cette initiative trotte depuis trois ans dans la tête de deux cousins inséparables. L’un d’eux, Sébastien, se souvient de l’époque pas si lointaine durant laquelle il remplissait son caddie dans les supermarchés sans réfléchir à l’impact de sa consommation sur sa santé et sur l’environnement. Et puis, voir ses fils grandir l’a rendu plus réceptif aux manières alternatives de penser l’alimentation.

C’est grâce au film Demain que Sébastien a entendu parler de cette dame qui récoltait les restes agricoles pour les déshydrater. Après avoir goûté et découvert les saveurs subtiles que ce processus apportait, il a aperçu le potentiel de cette technique.

Sébastien et Nicolas ont ensuite décidé de tester le processus chez eux. Il leur faut actuellement 14 heures à une température de 42 degrés Celsius pour obtenir le résultat final : 300 grammes de fruits et/ou légumes déshydratés à partir de trois kilos de matière première. Le processus est lent mais permet de très peu perdre les qualités nutritionnelles.

Sprootchï

Les deux cousins à l’origine de Sprootchï ont également pris le temps de chercher des maraîchers locaux pour assurer une transparence sur l’origine des produits, la façon de les cultiver, de favoriser les circuits courts et une juste rémunération à tous les échelons. Leur rêve est d’avoir un « foodtruck », avec un déshydrateur qui fonctionnerait à l’énergie solaire, qui leur permettrait d’aller cueillir les excédents de production (qui sont parfois laissés sur les plants sans jamais être cueillis, pour des questions de coûts) et de pouvoir les transformer directement.

Ce déshydrateur servirait également à transformer les fruits plus fragiles (fruits rouges…) qui risquent de s’abîmer dans le transport, ainsi qu’à réduire l’impact écologique des trajets en diminuant les transports d’aliments dont ils ont besoin.

De ses années de pratique en tant qu’infirmier, Sébastien puise une source inépuisable d’idées et de contacts pour combiner alimentation et santé. Son cousin et lui allient les bienfaits des épices, comme par exemple la cannelle, avec les fruits et les légumes déshydratés. C’est chez Graines d’Epices qu’ils se procurent les produits afin de s’assurer de leur origine, de leur qualité et de la juste rémunération des producteurs.

Sébastien et Nicolas se sont aussi rendus compte que des enfants présentant des troubles alimentaires et qui n’arrivaient plus à s’alimenter par la bouche depuis plusieurs années redécouvraient avec plaisir la saveur de la pomme en dégustant des sprootchïs.

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Les deux cousins viennent à peine de lancer leur entreprise que l’intérêt du public liégeois est déjà bien présent. Ils ont des demandes venant de nombreux clubs de sport (imaginez notamment la facilité avec laquelle un cycliste ou un coureur peut s’alimenter avec ces fruits et légumes déshydratés), mais également des maisons de repos, des écoles et évidemment de nombreux commerçants et restaurateurs liégeois. Le processus de déshydratation permet en outre de conserver les qualités nutritionnelles plus d’un an après la préparation.

En attendant que ça sprootche officiellement, les tests sur les saveurs sont en cours de finalisation : de la pomme Elstar toute simple mais très juteuse, aux notes de cannelle de Ceylan subtilement ajoutées à la préparation (pour diminuer l’index glycémique), à la tomate-basilic pourpre ou encore à la poire Belle-Hélène (qui allie subtilement les touches de vanille et de chocolat au fruit), leur imagination n’a aucune limite. Notre manière de consommer leurs produits ne devrait pas non plus en avoir : dans les collations des enfants et des adultes (testé et largement approuvé), dans les glaces, les salades,…

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Sébastien nous explique par exemple que 100 grammes de betterave par jour aideraient notamment les personnes qui présentent des risques de maladies cardiaques en dilatant les vaisseaux sanguins. 100 grammes de betterave par jour, cela semble déjà beaucoup, mais que penseriez-vous de deux cuillères à soupe de cristaux de betterave à la place ?

Nos deux sprootcheurs rêvent d’une autre manière de penser l’agriculture et l’alimentation. Et pendant ce temps, Liège attend leurs produits avec impatience, histoire que les gougouilles et autres friandises sucrées soient remplacées par des produits qui nous font du bien. Pour que Liège vive longtemps, et en bonne santé !

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Infos complémentaires sur les produits sprootchïs:

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