SUGOÏ, un izakaya en plein cœur de Liège

juillet 3, 2020

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Nouveau voisin de la célèbre Taverne danoise, le SUGOÏ se présente comme un bar-tapas d’inspiration japonaise, type izakaya, à la sauce liégeoise. On y va notamment pour ses cocktails faits maison et sa street food nippone. Mais aussi pour son ambiance hyper décontractée. Tour du propriétaire.

Carrelage imitation parquet en chêne, mobilier et luminaires de type industriel, grillages, matériau brut… le lieu a tout d’une cave new yorkaise, mais revendique pourtant son inspiration japonaise. Les fresques aux murs et les masques de démons issus de la mythologie nippone sont d’ailleurs là pour nous le rappeler. La configuration des lieux aussi, avec ce vaste bar garni de bouteilles d’alcool et cette cuisine ouverte qui permet aux serveurs de maintenir un contact visuel permanent avec leurs clients.

« L’idée est de ne jamais leur tourner le dos et de rester à 2 mètres d’eux en toutes circonstances. »

Propreté, hospitalité et efficacité : hommage au service japonais

Sugoï Bienvenue dans l’univers singulier du SUGOÏ ! Installé rue Pont d’Avroy à la place de l’ancienne boutique Poncho, ce tout nouvel izakaya fait honneur aux cocktails et aux saveurs du pays du soleil-levant. Un concept détonnant imaginé par François Badenberg.

« J’avais un projet de bar en tête depuis 7 à 8 ans », raconte François. « Je l’ai affiné il y a 2 ans, après un voyage au Japon. Là-bas, en tant que professionnel de l’Horeca, j’ai pris une claque en découvrant l’izakaya. Une sorte de brasserie-tapas où tu commandes au fur et à mesure. Tu n’y vas pas pour manger, mais plutôt pour boire un verre. Et tu prends un tapas en accompagnement. Je me suis dit que mon bar pourrait s’inspirer de ce concept du boire et manger japonais. Et surtout des valeurs qu’il véhicule : propreté, hospitalité et efficacité. Le tout dans une ambiance très cool, un peu rock’n’roll. »

D’où le nom SUGOÏ, locution largement utilisée au Japon pour signifier une appréciation ou un sentiment positif face à une situation particulière. En français, on le traduirait par « extra », « génial » ou, tout simplement, « c’est cool ». Son idée sous le bras, François s’entoure et consulte l’expérimenté Christophe Lecrenier – patron du Saloon, de l’Embuscade et du Warzone – pour évaluer la faisabilité du projet puis embarque Régis Garuti – gérant du Quiet Club et expert en construction – comme troisième larron dans l’aventure. Tous deux sont convaincus par le caractère original du projet, la passion de François – « l’un des meilleurs barmen de Liège » selon Christophe – et sa volonté de travailler avec des produits de qualité.

Offrir aux Liégeois ce qu’ils n’ont pas ailleurs

Le SUGOÏ est sur les rails en août 2019. En coulisses, les trois associés peaufinent le concept. Plusieurs mois d’échanges, de réflexion et de travaux minutieux s’ensuivent. « Niveau mobilier, on n’a rien acheté, on a quasiment tout fait nous-mêmes. » Jusqu’à l’ouverture prévue au printemps dernier. La première commande de marchandises est même passée la semaine du 17 mars 2020… qui restera dans les annales belges comme étant le point de départ d’un confinement historique suite à la pandémie du covid-19.

Coup d’arrêt. Mais à l’image du nom de leur bar, les trois patrons abordent la crise avec philosophie. Ils en profitent pour fignoler les derniers détails. Et trois mois plus tard, le SUGOÏ peut enfin lever un bout de voile sur son univers.

« Notre objectif est d’offrir aux Liégeois ce qu’ils n’ont pas ailleurs, de les sortir de leurs habitudes et de leur proposer du haut de gamme à un juste prix dans une atmosphère très décontractée, un peu à l’américaine », précise Christophe. « Chez nous, ils verront que le cocktail n’est pas forcément synonyme de strass et paillettes. Et qu’il y a de la place pour tout le monde et pour tous les goûts. Celui qui ne voudra pas de cocktail, mais préférera un rhum, un whisky, un cognac ou un verre de vin sera aussi bien servi. »

Des cocktails classiques revisités et des cocktails signatures

Sugoï La carte, justement, parlons-en. Pour l’instant encore secrète, elle promet d’être variée et régulièrement adaptée avec, systématiquement, une vingtaine de Mix & Drink, 6 cocktails classiques revisités et 6 cocktails signatures. Sans oublier 6 bières au fût, près de 30 bières spéciales, des softs faits maison ou encore une véritable fontaine à absinthe. « A terme, on aura une des plus grosses gammes d’alcool de Liège. »

Dans l’assiette, on se régalera notamment de spécialités street food japonaises telles que le teppanyaki, le takoyaki ou encore l’okonomiyaki. « Ils seront faits à notre façon, car on ne prétend pas être un établissement japonais. On fera malgré tout rentrer assez souvent des produits asiatiques uniques et on travaillera avec un maximum de produits frais et de saison », précise François.

Deux formules sur réservation en guide de « teaser »

Mais d’ici là, crise sanitaire oblige, le SUGOÏ se déconfine en douceur. Pas d’installation en salle (30 personnes) ou en terrasse (24 personnes) pour l’instant. Jusqu’au 5 juillet, vous ne pourrez découvrir l’endroit qu’en petit groupe de 6 à 10 personnes. Et au travers de deux formules sur réservation 48h à l’avance « car les jus et infusions sont faits maison » : la formule apéro de 18h à 20h au prix de 40€ par personne, comprenant un apéro japonais et 4 cocktails signatures accompagnés de tapas ; et la formule SUGOÏ de 21h30 à 23h30 au prix de 60€ par personne, incluant cette fois un apéro japonais, 6 cocktails signatures et des tapas. Pour plonger pleinement dans l’ambiance du SUGOÏ et déguster l’ensemble des préparations, il faudra patienter jusqu’au 20 juillet, date prévue pour une ouverture plus « classique », sans réservation.

« On espère que la situation sanitaire continuera d’évoluer favorablement d’ici là car pour l’instant, on ne peut pas dévoiler notre carte comme on le voudrait », glisse Régis. « On a vraiment hâte de pouvoir rouvrir complètement et de présenter notre concept aux Liégeois. » Et nous de le découvrir. Les cocktails qu’on a eu la chance de tester en avant-première nous ont en tout cas donné envie d’y retourner !