6 infos nutrition glanées au congrès liégeois de la SBMN
La SBM-quoi? Mais si: la Société Belge des Médecins Nutritionnistes. SBMN, donc, qui se réunissait ce samedi 7 mars dernier au Blue Point, à l’occasion de son 10e congrès annuel, transformé pour l’occasion en véritable « Best of Nutrition ». Une savoureuse occasion de décrypter des phénomènes dont on entend beaucoup parler sans toujours bien les digérer.
Par exemple, le fameux nutriscore, qui vous annonce au supermarché si votre produit est « A » ou « E », soit excellent à manger, ou au contraire, à franchement éviter. Mais est-ce que c’est si simple que ça, en fait? Non!
1. Le Nutriscore a ses limites, et la SBMN les rappelle
Il n’intègre ni la taille de la portion (un produit peut tout à fait être « A » si on en mange une cuillère, et « E » si on double les quantités), ni les éventuels additifs alimentaires, ni l’empreinte carbone du produit. Et donc…
2. Techniquement, des frites peuvent avoir un Nutriscore « A »
À un médecin présent dans l’assemblée qui s’en étonnait, Anne Boucquiaux, fondatrice de la SBMN, a rappelé également que la manière dont le produit va être préparé n’est pas prise en compte dans le calcul du score, puisque les industriels ne la maîtrisent pas. Soit, mais tout de même, des frites congelées mangées telles quelles sans passer par un bain d’huile bouillante, c’est bof quand même…
3. Comment ça fonctionne alors?
Le Nutriscore est basé sur un algorithme qui calcule par 100 grammes de produit les aliments à favoriser (fruits/légumes/protéines/fibres) et ceux à limiter (énergie/graisses saturées/sucres simples/sel) et détermine ensuite à quel point le produit est sain (ou pas).
4. Mieux vaut ne pas l’ignorer
La consommation d’aliments à Nutriscore négatif augmenterait de 34% le risque de cancer et de 52% le risque de cancer du sein.
5. Perturbation des perturbateurs
Incroyable mais vrai: la Commission Européenne a d’abord refusé de fournir une définition des perturbateurs endocriniens, avant qu’elle soit enfin adoptée 4 ans plus tard en juillet 2017.
6. Gare à eux
Les perturbateurs endocriniens, la marotte des bobos écolos? Au contraire, un danger réel, à prendre en compte dans l’alimentation: les « PE » auraient ainsi contribué à l’augmentation de l’infertilité et de la stérilité de 200% en 20 ans, à une augmentation de l’obésité chez l’enfant de 300% en 15 ans, et plus frappant encore, à une augmentation des cas d’autisme de 1700% en 40 ans.
La solution pour tenter d’y échapper? Manger bio, et éviter les poêles en Teflon, mais ça vous le saviez déjà, non? Tout comme le fait que le fameux Nutriscore est à prendre avec une pincée de sel, mais petite, la pincée: manger trop salé est mauvais pour les artères…
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