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Eupen

City-trip à Eupen, nos adresses incontournables

Ça y est, vous avez usé les semelles de vos bottines sur les sentiers des Cantons de L’Est que nous vous avions fait découvrir dans un précédent article. Et on vous dit « Bravo » ! Maintenant il est temps de partir explorer Eupen et de troquer votre matériel de trappeur pour votre plus belle tenue de citadin et votre œil acéré de critique d’art.

Dans cet article, on vous parle des richesses culturelles insoupçonnées d’Eupen, qui vous feront voyager dans le passé avec le Stadtmuseum et dans le présent et le futur avec l’IKOB – Musée d’Art Contemporain et sa merveilleuse collection. Une belle façon de découvrir ou redécouvrir le patrimoine de la Communauté germanophone de Belgique.

L’IKOB, une petite perle qui n’a rien à envier à la Tate Modern

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Intégrer l’art à la société au lieu de l’accumuler en huit clos, voilà la mission que le gouvernement de la Communauté germanophone de Belgique s’est donnée. Depuis 40 ans, la communauté n’a cessé de réunir un immense portfolio d’art des Cantons de l’Est et de l’Eurégion Meuse-Rhin, constitué de plus de mille photographies, toiles, croquis, sculptures et installations. À l’IKOB, le musée d’Art Contemporain de la communauté, plus de 400 œuvres d’art d’artistes belges, néerlandais, français, luxembourgeois et allemands vous attendent pour découvrir à quel point les Cantons de l’Est sont ouverts, créatifs et dynamiques en matière d’art actuel.

Avec ses 4 à 8 expositions temporaires annuelles, l’IKOB cherche à conserver la vision du présent à travers les œuvres d’artistes locaux et internationaux. En ce moment, c’est le travail de Kristina Benjocki qui est mis à l’honneur, avec une série d’installations, d’œuvres sonores, de tapisseries et de films explorant les processus politiques de la mémoire et de l’oubli dans le contexte d’une Europe divisée dans le passé.

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À travers son travail sur le tissage, l’artiste crée un lien entre son histoire personnelle et celle de l’industrie textile d’Eupen. Elle réalise une sorte d’enquête poétique sur les points où se croisent la pratique du tissage même et des idéaux tels que le progrès technologique, l’histoire politique et la construction d’une identité culturelle commune.

Tout au long de l’année, le musée propose aussi un programme riche et varié de rencontres d’artistes, d’ateliers, de concerts et de représentations théâtrales. Il remet aussi deux prix : le prix international « IKOB Art Prize for Young Visual Artists ». Décerné tous les quatre ans, ce prix remet une bourse de 5000 € à de jeunes artistes jusque 45 ans. En 2019, l’IKOB a aussi attribué le « Prix IKOB pour l’art féministe », tout premier prix mondial consacré à l’art féministe. Le but de ce prix est de faire entendre les voix moins entendues ou représentées dans l’art contemporain et dans la société en général. Plutôt que de rechercher une pratique artistique conforme à une définition prédéterminée du féminisme, ce prix pose la question de savoir ce que signifie le féminisme sous toutes ses formes pour les artistes d’aujourd’hui, et soutient le travail artistique qui nous incite à repenser la réalité dans laquelle nous vivons. Rendez-vous ce 24 juin pour la deuxième édition de ce prix, qui marquera aussi le début de l’exposition des finalistes, jusqu’au 25 septembre.

Le Stadtmuseum sonne les heures de gloire d’Eupen

 

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L’eau et la ville sont intimement liées : dans les années 1700, Eupen connait son âge d’or en tant que centre d’industrie et de commerce lainier de renommée internationale. L’acidité de l’eau permet en effet aux artisans de laver facilement la laine pour la transformer. Dans le musée de la ville, on apprend tout de l’impact de cette industrie sur la vie quotidienne des habitants.

Baladez-vous le long de la Gosperstrasse et imaginez-vous à l’époque, dans une ambiance bouillonnante de vie économique, sociale et culturelle. Toujours aujourd’hui, cette rue est un lieu central d’événements et de folklore. C’est aussi là qu’on pousse la porte de la superbe maison typique « De Ru’s » (réf au vitrail de roses au-dessus de la porte), à la riche façade de pierre bleue, et qu’on se plonge dans le passé en parcourant les collections du musée.

Vous commencez la visite par de nombreux aperçus en photos et en peinture de la ville, avant de vous faufiler dans un enchainement de pièces exposant des objets du quotidien des industriels et des familles ouvrières. Atelier d’orfèvrerie, mode, salon du début du XXe siècle et artisanat horloger vous donnent l’impression d’un voyage express dans le passé.

Que vous soyez plutôt visuel, tactile, olfactif ou auditif, les nombreux dispositifs interactifs du musée vous donneront accès à la connaissance de la manière que vous préférez ! Particulièrement au premier étage, où vous vous immergez dans l’univers du textile à partir du mouton jusqu’au drap et de l’artisanat à l’industrialisation.

Et enfin au dernier étage, vous découvrez comment les gens croient, célèbrent et maintiennent leurs coutumes en vie au fil (lol, vous l’avez ?) des années. Et en parlant de coutumes, impossible de passer à côté du Carnaval d’Eupen, qui garde toujours aujourd’hui une place prépondérante dans le cœur de ses habitants et dans les salles du musée. Tout y est documenté à l’aide de costumes, emblèmes et riche collection d’images.

Rendez-vous avec Prince Carnaval au Ratskeller

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C’est d’ailleurs Alain Brock, le Prince Carnaval de 2005 qui nous accueille pour prendre le repas à la brasserie Ratskeller, point central de la ville. Grâce à lui, on sait comment déguster le pain sucré d’Eupen, qui n’est PAS un cramique, malgré sa ressemblance troublante, que vous mangerez comme la tradition l’oblige avec une belle noquette de beurre et du sel. Ainsi, votre objectif 2023 pour avoir le cul de Kim K. sera pleinement atteint.

Endormez-vous comme un petit écureuil dans son tronc d’arbre

 

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Si vous souhaitez mélanger, le temps d’un weekend, découverte nature et culture à Eupen, on vous conseille le Sleepwood hotel. Cet hôtel aux allures de petit gîte de haute montagne vous accueille dans un cadre boisé, confortable et convivial. Tout a été pensé par le propriétaire des lieux, de la literie aux équipements pour passer une nuit unique avec un soin particulier dans le choix des matériaux, le bois et l’argile, écologiques, durables et sans produits chimiques. Tout l’hôtel invite vos sens à sentir l’odeur du bois, toucher les meubles en bois massif et vous détendre dans une atmosphère chaleureuse. Et en plus, du déjeuner au souper, on y mange super bien !

Infos pratiques :

Retrouvez ci-dessous toutes les infos nécessaires pour préparer votre voyage !

Site de l’office du tourisme Ostbelgien

Site du musée IKOB

Rotenberg 12, 4700 Eupen

Site du Stadtmuseum

Gosperstrasse 52, 4700 Eupen

Site de la brasserie Ratskeller

Klötzerbahn 2, 4700 Eupen

Site de l’hôtel Sleepwwod

Neustrasse 61, 4700 Eupen

Crédit photo : Matthias Hübner(IKOB), Daniel Knorr (IKOB), Ratskeller (D.R.,)

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A part le trait d'union, rien ne les sépare (à jamais pour toujours). Marie et Alice, toutes deux historiennes de l'art et archéologues, se sont rencontrées à leur entretien d'embauche . Depuis, elles ne se sont plus quittées. C'est par leur profession dans la médiation culturelle dans différents musées que les deux amies se sont mises à écrire. Et elles adorent ça! En plus de travailler sur des projets en littérature jeunesse, Marie et Alice ont envie de vous faire découvrir la ville de Liège qu'elles vivent, visitent, dansent, boivent et mangent à toutes les sauces, comme les boulettes!