Les 13 restos liégeois qui nous ont le plus manqué (et pourquoi)
Si la plupart des restaurateurs principautaires ont fait contre mauvaises mesures bon coeur et se sont lancés dans l’emporter, rien ne peut remplacer l’expérience d’un repas sur place et de la légendaire convivialité ardente.
Alors que les restos liégeois peuvent désormais assurer une ouverture partielle entre deux averses, coup de projecteur aussi subjectif affamé sur les treize adresses qui nous ont le plus manqué. Des coups de coeur tout à fait personnels, mais argumentés tout de même.
Sauvage
Parce qu’entre le cadre, la cuisine délicate et inventive de Hyun Frère, véritable invitation au voyage, et la sélection pointue de son sommelier au penchant assumé pour les vins d’Outre-Rhin, Urs, l’adresse ne vaut pas simplement de gagner les hauteurs, elle est de celle dont on fait le rendez-vous de toutes les grandes occasions.
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Pinart
Des rillettes, du bon vin, sans fin. Le plus parisien des bistrots liégeois a l’ivresse de l’épicurisme chevillée au corps et on s’y enivre avec autant de plaisir un soir de semaine en tête-à-tête que le dimanche, face à ce qui est sans aucun doute un des meilleurs brunches de la ville, dont le pain perdu touche au sublime.
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Moment
Découverte entre deux confinements, la cuisine libre de Jonathan Servais, servie par une équipe souriante et chaleureuse, s’est souvent rappelée à notre bon souvenir durant le désert gustatif qu’a été le re(re)confinement. Cadre soigné, assiettes rock’n’rolls, cocktails exquis: impossible de recréer la magie à domicile.
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Le Bonheur Simple
Aussi élégante que le cadre, dont les couleurs sombres invitent aux confidences et à la romance, la gastronomie thaï servie ici emprunte sans rougir à la cuisine française pour des assiettes tout en délicatesse, qui émerveillent les papilles. Bien sûr, les délicieux dim sum imaginés par le couple de patrons durant le confinement nous manquent, mais on a bon espoir de les retrouver bientôt à la carte.
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Le Jacob’s
Certes, il est loin du 4000, mais ses viandes sublimes accompagnées de frites parfaitement cuites et puis de sauces un peu dingo valent bien le détour. Contre toute attente, la formule se prêtait relativement bien à l’emporter, mais rien ne vaut le plaisir de la savourer sur place. Surtout qu’un os à moelle, c’est meilleur quand il ne faut pas le caser dans sa propre poubelle après. Miam.
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Chez Dimitri
C’est sa mère à lui qui règne sur la cuisine, mais ses spécialités sont tellement réconfortantes que c’est un peu comme si c’était la vôtre qui venait vous câliner le palais. Jours de pluie, mardis qui s’éternisent: il n’est pas de petite contrariété quotidienne qui ne puisse être balayée par le tarama exquis de Dimitri, arrosé d’un verre (ou dix) de Retsina en préambule à une moussaka gratinée à souhait. Et puis on vient aussi pour le bagout de Dimitri, qu’on est décidément ravis de voir rouvrir.
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Le Caffe Internazionale
Tout passe, tout lasse, sauf le pastrami et la salade de pommes de terre de Valérie. Entre la chaleur de l’accueil et la déco cosy à souhait, on se sent un peu comme à la maison ici, sentiment renforcé par les belles grosses tartines qui arrivent à table débordant de viande et accompagnées de pickles délicieux et puis d’un peu de chips aussi, parce que pourquoi pas. C’est bon aussi chez soi, mais c’est meilleur ici.
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L’Altro Maccheroni
Est-ce permis d’habiter Liège et d’avouer qu’on n’est pas plus fan que ça du Maccheroni? Le brouhaha de la salle, le côté légèrement m’as-tu-vu aussi… L’Altro, par contre? Malgré l’espace rikiki qui garde parfois un peu trop les odeurs de cuisson, il n’y a potentiellement pas de meilleure adresse où s’attabler quand sonne midi. Surtout si les pâtes au jambon et à la sauge sont à la carte: les vrais savent. Et savent aussi que les savourer en regardant défiler les passants rue Saint-Paul leur procure un goût incomparable.
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Itachi
Parce qu’on vient s’attabler chez Jianing et Fabien comme on irait au théâtre: épisodiquement, certes, mais toujours dévorés de curiosité, avec une faim de poésie que seules les préparations délicates et colorées qui sortent de cette cuisine sino-italienne parviennent à combler.
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Au Moriane
Chaque changement de menu est un nouveau voyage gustatif entre les racines liégeoises du chef, ses années en Angleterre et ses échappées culinaires du côté de l’Asie ou de l’Italie. Le cadre à lui seul vaut le détour et à peine installés dans les fauteuils confortables du Moriane, on sait qu’on va passer une bonne soirée et enchaîner les services exquis sans exploser le budget. Yummy indeed.
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Au Soleil du Vietnam
Parfois, le meilleur antidote contre le coeur gros, c’est un estomac lourd, et quitte à manger son chagrin, il n’y a qu’une seule adresse qui vaille: le Soleil du Vietnam et sa formule tout-ce-que-vous-pouvez-avaler, servie à table sur commande plutôt qu’en version buffet. On l’a déjà dit, on l’affirme: on savoure ici le meilleur phò de la ville, et même s’il est disponible (et très bon) à l’emporter, il n’est jamais meilleur que bouillant, servi tout juste prêt au restaurant.
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I Giardini
Des pâtes quatre fromages si riches qu’on dirait que mille sources de lactose se cachent dans la sauce, des pizzas à la pâte fine et croustillante, généreusement garnies, l’arôme entêtant du four où elles cuisent et puis le plaisir de savourer le tout juste à côté d’un arbre, parce que pourquoi pas. En toute honnêteté, on n’a qu’une hâte: que toutes les mesures soient levées et qu’on puisse à nouveau venir s’y attabler à dix, comme il se doit.
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Toma
OK, techniquement, c’est tricher, il n’était même pas encore ouvert. Mais pour avoir eu le privilège de goûter sa cuisine avant qu’il ne s’y installe et de savourer les préparations de son épicerie de fortune, cela faisait des mois qu’on se léchait les babines à l’idée d’y dîner. Cadre d’exception qui n’a d’égal que la qualité de la cuisine qui y est servie: rien que d’en parler, on a des étoiles plein les yeux et on sent que celle de Thomas Troupin ne va pas tarder à arriver.
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